Il chasse les talents dans les grandes écoles
Depuis septembre, Imakys Communications sponsorise Télécom & Management Sud-Paris. La PME espère séduire les étudiants et à terme, recruter une dizaine de jeunes diplômés.
Je m'abonneLundi 7 septembre 2009. Stéphane Grasset, président d'Imakys Communications, une société de services dans les télécoms, s'exprime face à une assemblée de futurs cadres et ingénieurs, dans un amphithéâtre plein à craquer. Son auditoire: 400 étudiants de Télécom & Management Sud-Paris, un établissement francilien qui forme de futurs managers et ingénieurs de l'industrie des télécoms. Le dirigeant leur pose la question suivante: «Qui, parmi vous, souhaite intégrer une PME à la fin de ses études?» Une seule main se lève...
«Les petites entreprises ont du mal à attirer les diplômés de grandes écoles, reconnaît Stéphane Grasset. La plupart d'entre eux privilégient les grandes structures car au fond, ils connaissent mal les autres.»
Ainsi, quand le dirigeant apprend que son ancienne école recherche de «petites entreprises» pour parrainer ses nouvelles promotions, il saute sur l'occasion. Son objectif est clair: développer la notoriété de sa société auprès de ces étudiants «coeur de cible» et les séduire, dans l'espoir d'embaucher les meilleurs d'entre eux.
Recruter une dizaine d'étudiants.
Dans le cadre de ce parrainage, d'une durée de trois ans, Imakys Communications a fourni des sacoches arborant son logo, ainsi que des clés USB. La PME s'est aussi engagée à sponsoriser les événements organisés par l'école (comme la remise des diplômes), à faire découvrir aux étudiants les différents métiers de l'entreprise (ingénieur commercial, technicien réseau, directeur de projets, etc.), à proposer des offres de stage, à mettre à disposition des cadres pour accompagner les élèves tout au long de leur parcours scolaire, ou bien encore à participer à des tables rondes réunissant étudiants et professionnels des télécoms. La société contribue, en outre, aux dépenses du bureau des étudiants (BDE)... Au total, selon les calculs de son président, ce partenariat devrait lui coûter environ 7500 euros par an. Un investissement modique si Imakys parvient à ses fins. Car Stéphane Grasset aimerait recruter, par ce biais, une dizaine déjeunes diplômés. Pour les convaincre, il compte vanter les forces des petites structures, à savoir «un accès privilégié à la direction générale», des «possibilités d'évolution rapide» et «une autonomie dans le travail». Quant aux autres étudiants - ceux qui auront choisi de rejoindre un grand groupe - le chef d'entreprise nourrit l'espoir d'avoir au moins... marqué leur esprit!
IMAKYS COMMUNICATIONS > Repères
- ACTIVITE: Développement de solutions d'infogérance pour la communication des entreprises
- VILLE:Bièvres (Essonne)
- FORME JURIDIQUE: SAS
- DIRIGEANTS: Stéphane Grasset, 51 ans, et Jacques Grézaud, 50 ans
- EFFECTIF: 47 salariés
- ANNEE DE CREATION: 1994
- CHIFFRE D'AFFAIRES 2008-2009: 7 M Euros