FORMATION: les PME font preuve d'initiative
Droit individuel à la formation, validation de l'acquis d'expérience, passeport formation, entretien professionnel obligatoire... La loi sur la réforme professionnelle, entrée en vigueur en mai 2004, était censée bouleverser les modes de gestion des ressources humaines dans les PME. Pourtant, à en croire une enquête menée par le cabinet de conseil Cegos, en juin dernier, seules 11% des sociétés de 50 à 100 salariés avaient signé un accord pour appliquer cette réforme dans leur entreprise. «Dans les PME, il existe une résistance forte au changement, analyse Laurence Carlinet, directrice du développement d'Agefos-PME. Elles finiront par adopter le nouveau dispositif mais il leur faudra du temps.» Paradoxalement, pour former leur personnel, les petites structures ne manquent pas d'initiatives. Teem Photonics, petite affaire grenobloise de composants optiques, a utilisé le système D pour offrir à ses collaborateurs un stage de découverte des rayons laser, tandis que Le Petit Basque envoie régulièrement son personnel en formation inter-entreprises, par petits groupes afin de ne pas perturber le fonctionnement de la société. Dans le même souci de ne pas désorganiser la vie des services, Stimalliance a opté pour ses sessions via le Web. Pour d'autres, la formation est également un prétexte pour communiquer et fédérer les équipes: chez Aralys, ce sont les salariés qui, de temps à autre, deviennent profs. Mais la formation ne s'adresse pas seulement au personnel: le dirigeant doit, lui aussi, savoir gérer, manager et développer son entreprise. C'est ce qu'a très bien compris Jean-Alexandre Kaminisky, patron d'Initialys, qui, en 2002, a suivi un MBA.