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Community manager: quel profil pour votre PME?

Publié par le | Mis à jour le

De plus en plus essentiel pour valoriser la marque et les produits d'une société sur le Web, le community management n'est pas l'apanage des grands groupes. Et l'embauche d'un professionnel confirmé est loin d'être obligatoire... Eclairage.

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Médiateur de conversation, ou webmaster 2.0. Autant de dénominations pour désigner une profession de plus en plus prisée par les PME: celle de community manager. Son rôle dans l'entreprise? Animer des communautés sur le Net. « Ce métier, essentiel par exemple pour la plupart des entreprises oeuvrant dans le numérique, vise un objectif précis: optimiser leur e-réputation », définit Arnaud Cantet, associé du cabinet de chasseurs de têtes Lincoln Associates, qui constate une hausse notable de clients PME à la recherche de tels profils. Une tendance confirmée par l'enquête 2012 de RegionsJob et Anov Agency: les community managers disent davantage?oeuvrer dans les PME (27,4 %) que dans les grands groupes (8,5 %). Leurs secteurs d'activité de prédilection? La communication et les médias (20,5 %), ainsi que l'informatique, les télécommunications et le multimédia (15,3 %). Quid de leurs missions? « Tout dépend des sociétés, répond Arnaud Cantet. Dans certains cas, ils peuvent être cantonnés à faire de la veille sur Internet et, dans d'autres, ils cumulent de multiples casquettes: animateur de blog, de forums d'entreprise, d'une page Facebook... » Avec pour objectif de valoriser l'entreprise et de créer un lien fort avec ses clients. C'est pourquoi, parfois, il est amené à produire du contenu pour susciter l'intérêt des internautes. Mais sans pour autant viser un objectif direct de vente. « C'est plutôt un communicant qui élargit et fidélise le panel clients sur le long terme en lui apportant de l'information et en lui faisant produire du contenu. Une manière aussi de cadrer les échanges pour prévenir tout commentaire nuisible à la marque », détaille Arnaud Cantet.

Un pro, un peu «geek» sur les bords

Ce nouveau métier, qui bénéficie encore de peu de formations diplômantes, suscite donc des vocations chez les marketeurs, les journalistes et les informaticiens. « D'une façon générale, privilégiez les profils Bac + 4 ou 5, mais laissez la porte ouverte aux autodidactes un peu «geek», forts des qualités indispensables pour faire un bon community manager. » Parmi lesquelles, l'autonomie, la réactivité, le sens de la communication, la passion pour les nouvelles technologies, sans oublier des qualités rédactionnelles. « La connaissance du secteur d'activité de l'entreprise est un gros plus: un bon community manager doit être aussi un expert de la culture produit et corporate de sa société », explique Arnaud Cantet. C'est pourquoi, au lieu d'embaucher un nouveau collaborateur, certaines PME préfèrent former un salarié en interne (comme un chargé de communication) pour le doter d'une nouvelle corde à son arc. Un choix d'autant plus judicieux que « le recrutement d'un community manager, rémunéré en moyenne entre 20 et 40 k€ par an, ne s'avère pas toujours justifié », analyse Arnaud Cantet. Car il est fort à parier que vous ne l'occuperez pas toujours à temps plein. Autre piste envisageable, alors: missionner un consultant extérieur. Un panel d'agences et de consultants 2.0 propose des services de community management ou simplement de vous accompagner dans l'élaboration et le suivi de votre stratégie digitale.

Arnaud Cantet, associé, Lincoln Associates

« Le recrutement d'un community manager, rémunéré en moyenne entre 20 et 40 k€ par an, ne s'avère pas toujours justifié. »

CE QU'IL FAUT RETENIR

- Animateur de communautés sur le Net, le community manager valorise l'e-réputation d'une société.
- Le métier de community manager est à géométrie variable selon les entreprises. Du point de vue du salaire, comptez de 20 à 40 k€ par an.
- Pour profiter d'une telle expertise, l'embauche d'un nouveau collaborateur n'est pas obligée. N'hésitez pas à former l'un de vos salariés en interne à ces nouvelles tâches ou, pourquoi pas, à recourir à un consultant extérieur.

 
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CHARLES COHEN

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