Cap sur le bio et Madagascar
Il y a trois ans, Franck Bonfils, qui commercialise des cacahuètes et des fruits secs en grande surface, voulait diversifier sa clientèle et intensifier sa production. L'entrepreneur s'est donc lancé dans le bio pour se démarquer de la concurrence.
Je m'abonneUn air d'ici hier
L'entreprise, Un air d'ici, créée en 2000, se développe rapidement. Et pour rendre ses produits visibles - des cacahuètes et des fruits secs - en grande surface, Franck Bonfils, son gérant, fait tout pour se démarquer: packaging original, positionnement rétro haut de gamme et produits innovants. Les «Ice Fruits», par exemple, des fruits déshydratés, remportent en 2006 le prix Coup de coeur du Salon international de l'agro alimentaire (SIAL).
Pour répondre à la demande, l'entrepreneur investit en 2008 dans une deuxième ligne de production sur son site de Gigondas (Vaucluse). Franck Bonfils cherche alors à diversifier sa clientèle et se tourne vers les cafés, hôtels et restaurants (CHR). Il prévoit aussi de trouver de nouveaux fournisseurs à Madagascar.
Un air d'ici
> Activité
Fabrication et distribution de fruits secs et de graines pour apéritif
> Ville
Gigondas (Vaucluse)
> Forme juridique
SARL
> Dirigeant
Franck Bonfils, 36 ans
> Année de création
2000
> Effectif: 19 salariés
> CA 2011: 5,2 MEuros
> RN 2011: 150 kEuros
Un air d'ici aujourd'hui
Franck Bonfils a dû adapter sa stratégie de développement et essuyer une déception avec ses «Ice Fruits». Malgré des débuts prometteurs, les ventes n'ont jamais décollé. Il prévoit d'ailleurs d'arrêter leur production. Mais pas question de parler d'échec. « Avec ce produit, j'ai fait 0 % de chiffre d'affaires mais 100 % de notoriété », relativise-t-il. Franck Bonfils sait rebondir. Surfant sur la tendance, il développe en 2009 une gamme de produits bio. Le public est séduit et les enseignes avec lesquelles il travaille s'y intéressent de près. Certaines lui demandent même d'en fabriquer sous leur marque distributeur. Une opportunité qui représente aujourd'hui 10 % de ses ventes. Malgré sa volonté de diversifier sa clientèle, il réalise la totalité de son chiffre d'affaires dans quelque 1 200 grandes et moyennes surfaces. Mais cela ne l'empêche pas de se développer. Entre 2008 et aujourd'hui, son CA a progressé de près de 80 %. De quoi permettre l'embauche de trois collaborateurs et l'extension, en janvier dernier, de son usine de production. Un investissement de 300 000 euros qu'il a financé lui-même. « J'ai fait le choix de rester seul au capital, même si cela me force à faire des sacrifices. » Depuis 2011, un partenariat avec une association de paysans malgaches, qui cultivent des arachides et des noix, lui permettra d'être autonome en termes d'approvisionnement. Une stratégie payante à un moment où le prix de l'arachide subit une inflation de près de 20 %.
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