Auto-entrepreneuse, et surtout ambitieuse
En optant pour le statut d'auto-entrepreneuse lors de la création de son atelier, Valérie Pizzi a fait le choix de la simplicité et de la souplesse.
Je m'abonneC'est en quelques clics que Valérie Pizzi a fondé sa société, Maison Salamandre. La créatrice a choisi le statut d'auto-entrepreneuse pour démarrer, début 2009, son activité de tapissière et restauratrice de mobilier ancien. «Je pensais, au départ, créer une EURL, relate cette ancienne cadre commerciale qui a profité d'un licenciement économique pour concrétiser sa passion. Mais, en juin 2008, alors que je suivais une formation sur la création et la gestion d'entreprise, j'ai entendu parler du statut d'auto-entrepreneur. Séduite par la souplesse du système, j'ai repoussé le lancement de mon entreprise pour pouvoir en bénéficier.»
Un tremplin. Les avantages de ce statut sont multiples: pas besoin de capital de départ, pas d'enregistrement à la Chambre de commerce, démarches simplifiées avec un formulaire rempli en dix minutes sur Internet et un numéro de Siren fourni en huit jours. «Cela m'a permis de commencer mon activité immédiatement, sans démarches lourdes et sans même avoir investi dans un local», raconte notre amoureuse du mobilier ancien. Elle-même a débuté dans son appartement, sans avoir dû demander d'autorisation aux autres copropriétaires, comme il est d'usage lorsqu'on utilise son domicile pour un usage professionnel. Côté finances, l'auto-entrepreneur est exonéré de taxe professionnelle et non assujetti à la TVA. «Ce qui me permet de proposer des prestations 20% moins chères que les prix du marché», déclare Valérie Pizzi. Mais l'idée-force de ce statut est que l'auto-entrepreneur ne paie des charges sociales que s'il réalise du chiffre d'affaires. «C'est rassurant lorsque l'on se lance», reconnaît-elle. Inquiète, Valérie Pizzi ne le paraît pas. N'a-t-elle pas choisi le symbole de la salamandre qui se régénère? C'est donc avec optimisme qu'elle gère sa petite entreprise. Avec 7000 euros de commandes sur le dernier trimestre, elle vise 25000 euros de chiffre d'affaires pour cette année. «J'ai des commandes et le bouche à oreille fonctionne bien», se réjouit la jeune femme d'affaires. A long terme, elle souhaite embaucher des apprentis, leur transmettre son savoir-faire, mais aussi investir dans du matériel. «Ce statut est un tremplin et je devrai sans doute, passer d'ici quelque temps en EURL.» Voire en SARL. En effet, pour compléter son activité et répondre à certaines demandes, notamment en termes de réalisation de rideaux, Valérie Pizzi partage son atelier avec une couturière, qui, elle aussi, s'est installée en tant qu'auto-entrepreneuse. Elles envisagent, à terme, de s'associer. Les débuts de leur collaboration sont déjà très prometteurs.
MAISON SALAMANDRE
Repères
- ACTIVITE: Tapisserie et restauration de mobilier ancien
VILLE: Colombes (Hauts-de-Seine) FORME JURIDIQUE: auto-entrepreneur
- DIRIGEANTE: Valérie Pizzi, 36 ans - DATE DE CREATION: 2009 (janvier)
- CA JANVIER 2009 - SEPTEMBRE 2009: 20 kEuros
Chaque mois, nous vous proposons, ici, le portrait d'un créateur d'entreprise, que nous retrouverons un an plus tard, afin défaire le point sur l'évolution de son affaire.