Elen Larcebeau Joaillerie, la réussite d'une transmission familiale
Publié par Julien Ruffet le - mis à jour à
L'entreprise familiale Elen Larcebeau Joaillerie (ELJ) perpétue le savoir-faire traditionnel de la joaillerie française. A sa tête, la marraine de l'édition 2020 du trophée Be a boss Nouvelle Aquitaine, Cécile Larcebeau : elle a repris le flambeau familial des mains de son père.
Tout a commencé dans les années 1970, à Bordeaux, lorsque Elen Larcebeau s'est mis à fabriquer ses premières créations. Son objectif ? Evoluer dans le domaine de la joaillerie, qui est l'art de mettre en valeur les pierres précieuses, alors que la bijouterie vise à travailler les métaux. Cécile Larcebeau, la fille du fondateur, explique : "ELJ est une entreprise complète. Nous accompagnons la pièce de sa création, jusqu'à la vente. Il ne s'agit pas de haute joaillerie comme le font les professionnels du secteur place Vendôme, nous nous rapprochons davantage de l'artisanat."
La reprise et l'ouverture
"Mon père est parti de rien il y a 45 ans, avec, pour stratégie, de ne pas rester cantonné à Bordeaux. Il s'est spécialisé sur les bijoux originaux. C'est resté notre marque de fabrique : faire des pièces uniques de plus en plus osées, comme on pourrait les découvrir lors de défilés à Paris ou Milan," détaille Cécile Larcebeau. Cette dernière s'est formée à la joaillerie à Paris. À son retour en Gironde, son père lui demande de recommencer par la base afin d'évaluer ses connaissances. "Cela m'a un peu frustrée au début, mais cela m'a permis de mieux comprendre la manière de travailler au sein de l'entreprise, formule Cécile Larcebeau. Travailler avec mon père n'a pas été ce qu'il y a eu de plus sympathique pour moi, mais j'ai appris des choses essentielles."
Enrichie de sa double expérience, familiale et professionnelle, Cécile Larcebeau reprend l'entreprise en 2000. Cette succession est l'occasion pour elle d'engager une ouverture internationale. "Mes parents n'étaient pas allés plus loin que l'Italie. Pour ma part, je suis allé à Hong Kong, ainsi qu'en Inde et au Pakistan, développe l'entrepreneure. La technologie m'a permis de travailler en visioconférence avec plusieurs pays." En outre, la joaillière relève que collaborer avec des partenaires à l'étranger ne l'empêche pas de garder l'ensemble de la production à Bordeaux, comme au temps de son père.
La troisième génération
De même, Cécile Larcebeau fait le choix de se tourner vers la technologie, et notamment vers la 3D. Son utilisation permet à ELJ de modéliser des joailleries sur la main du client. C'est l'apport de la troisième génération familiale. "Mes enfants travaillent avec moi, ils ont fait des écoles de design, cela me permet donc de rester à la pointe," se réjouit Cécile Larcebeau. L'entreprise demeure une affaire familiale avant tout.
"Je suis ravie de travailler avec mes enfants. Quand mon fils m'a annoncé qu'il voulait faire des bijoux sur ordinateur, j'étais sceptique. Aujourd'hui, c'est un passage quasiment obligatoire. Ce n'est pas mon univers, et eux m'apportent beaucoup à ce niveau-là. Nous parlons et nous échangeons nos savoirs," étend la joaillière.
Les évolutions au sein de l'entreprise ne semblent pas connaitre de limites. La fille du fondateur esquisse la possibilité de création d'un site internet marchand. Bien que le contact client et la récupération en boutique avec l'essayage restent primordiaux à ses yeux.
Elen Larcebeau réalisait un chiffre d'affaires d'1,5 million d'euros avant la reprise. Aujourd'hui, Cécile Larcebeau l'a élevé à 2,4 millions d'euros, le chiffre a presque doublé en 20 ans. En passant de 7 à 10 salariés, l'activité semble déjà se pérenniser avec cette troisième génération.
Elen Larcebeau Joaillerie
Bordeaux (Gironde)
Cécile Larcebeau
SARL > Création en 1972, reprise en 2000
10 collaborateurs
CA 2019: 2,4 M€