Accès au crédit: les PME toujours plus affectées
Publié par Gaëlle JOUANNE le
82% des dirigeants de PME estiment que la crise a durci de manière importante les conditions d'accès au crédit des entreprises. C'est ce qu'indique une enquête commandée par la CGPME et KPMG.
Une enquête commandée par la CGPME et le cabinet d'audit KPMG indique que pour 55% des dirigeants interrogés, la principale difficulté est la diminution du chiffre d'affaires. On relève par ailleurs que près d'un tiers des patrons interrogés rencontrent des problèmes de trésorerie ou de financements (31%). Les difficultés avec les assureurs crédit augmentent (+4 points par rapport à juin) même si elles concernent seulement 13% des PME.
Les PME sont plus nombreuses qu'en juin 2009 à souhaiter un financement : 68% des PME déclarent avoir au moins un besoin en financement (+2 points). Parmi les entreprises qui ont des besoins de financement pour des investissements (44%), seules 49% déclarent avoir besoin de crédits de remplacement ou d'entretien pour leur exploitation (-12 points depuis juin 2009), alors que le financement des équipements est cité par 48% des dirigeants, soit une hausse de 13 points depuis février 2009.
L'inquiétude des dirigeants de PME à l'égard de la crise poursuit sa diminution (-15 points en six mois) bien qu'elle reste vive (72%).
On constate aussi une légère baisse de la proportion de PME déclarant se restreindre dans leurs demandes de crédit auprès de leur banque. Elles étaient 48% à censurer d'elles-mêmes leurs demandes en février 2009, contre 40% aujourd'hui.
82% des dirigeants interrogés estiment que la crise a durci les conditions d'accès au crédit des entreprises (+4 points par rapport juin 2009). 35% des PME déclarent avoir subi elles-mêmes cet impact, ce qui représente une augmentation de 8 points depuis juin 2009, et ce de façon plus marquée encore dans l'industrie (39%), le commerce (41%) et les structures ayant des besoins en financement d'exploitation (54%).
Autre point préoccupant, 77% des PME ont été confrontées à au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque, soit une forte progression par rapport au mois de juin (+13 points), confirmant la tendance déjà amorce lors de la dernière édition du baromètre.
Cette exigence croissante des banques concerne aussi bien les demandes de cofinancements, de cautions (51%, +14 points par rapport juin 2009) ou de garanties (42%, +10 points) que les taux pratiqués (49%, +12 points) ou encore la réduction de crédits ou de facilités de trésorerie (37%, +13 points). L'augmentation des délais d'acceptation reste une mesure de durcissement moins ressentie (28%) mais est toutefois en hausse (+4 points).