Alexandre Bellity (Cleany) : "La distance force à adapter son approche managériale"
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Comme toutes les sociétés qui ont traversé la crise, certaines ont dû changer, se réinventer et s'adapter. C'est le cas bien évidemment des start-up, plus fragiles. Portrait de la société Cleany.
Cleany propose des prestations de nettoyage de bureaux d'entreprise pour les entreprises de 50 à 1000 salariés en leur garantissant fiabilité, simplicité et transparence.
Comment avez-vous vécu cette crise ?
La période suivant l'annonce du confinement a été très intense. La perte quasi-totale d'activité du jour au lendemain, les incertitudes nombreuses et l'inédit de la situation nous obligeant à nous coordonner à distance nous ont grandement mobilisés. Nous avons commencé par sécuriser notre trésorerie grâce aux différentes aides de l'État. Après l'annonce du déconfinement le 11 mai, nous avons enchaîné sur la préparation de la reprise d'activité, très intense également.
Le confinement a-t-il changé la donne ?
Le confinement a tout d'abord entraîné une perte quasi-totale de notre activité chez Cleany. Les rares Cleaners qui ont continué à travailler ne pouvant pas le faire à distance, il a fallu gérer en conséquence. La période d'incertitude incite à rassurer au maximum les équipes, donner beaucoup de lisibilité à tous les collaborateurs, dans le respect des sensibilités de chacun face à la pandémie. La distance force à adapter techniquement son approche managériale, par l'utilisation massive de la visio et du chat, type Slack. Elle implique également un cadrage des objectifs et des enjeux, afin de garantir l'efficacité de chacun et d'éviter les chevauchements. Le confinement est une épreuve très particulière, elle oblige à repenser fondamentalement son mode de management. Les nombreuses incertitudes et les informations multiples et - parfois - contradictoires ont également incité à beaucoup de flexibilité.
Avez-vous pivoté ou songé à le faire ?
Nous n'avons pas pivoté, en revanche nous avons procédé à un refocus opérationnel conséquent. Nous avons investi 100% de notre temps sur notre coeur de métier, afin de sécuriser et rassurer nos salariés, et anticiper au mieux la reprise.
Comment voyez-vous l'avenir pour les douze prochains mois ?
Avec la crise, il n'est bien entendu pas exclu d'avoir à restructurer. Les mois à venir seront difficiles. L'impératif reste de se sécuriser financièrement, de gérer son cash voire d'aller en chercher si besoin. Il faudra être très scrupuleux sur le pilotage des prochains mois. Ensuite, comme dans toute crise, passé un certain point arrivera une phase de relance, lors de laquelle se présenteront des opportunités. Il faudra jongler entre rigueur et adaptabilité afin, dans un premier temps, de survivre et ensuite d'être en mesure de saisir ces opportunités lorsqu'elles se présentent.
Pour en savoir plus
Alexandre Bellity, fondateur de Cleany