[Tribune] De la nécessité d'inscrire le savoir être dans la formation
Publié par Jean-Baptiste Vallet, fondateur Digital Business School le - mis à jour à
Aujourd'hui, les compétences transversales reliées à l'intelligence émotionnelle sont au coeur des besoins des employeurs et représentent un élément clé du processus de recrutement.
Les soft skills, ces compétences de nature relationnelle, permettant une interaction efficace et productive avec autrui, sont de plus en plus demandées en entreprise. Il ne s'agit donc plus simplement d'embaucher pour des compétences techniques : toutes les connaissances qui dépendent du niveau d'instruction et de l'expérience professionnelle antérieure , les "hard skills". A l'heure où de la collaboration, et du bien-être au travail, il ne suffit plus d'avoir un bon bagage de compétences, il faut aussi faire preuve d'une maîtrise totale de ces compétences relationnelles.
Pour preuve, une étude Google a montré que les équipes les plus performantes n'étaient pas celles composées de "personnalités", mais des équipes interdisciplinaires au sein desquelles les collaborateurs avaient mis en oeuvre leurs "compétences transversales" au cours du processus collaboratif. L'importance accordée au "savoir-être", par opposition à celle du "savoir-faire", est de plus en plus partagée par les entreprises qui recrutent. L'avènement de la digitalisation conduit non seulement à une amélioration de la technologie et de l'automatisation, mais aussi à une remise en question profonde des modes de travail.
Selon le World Economic Forum, les dix compétences qui seront considérées comme indispensables pour réussir en 2020 sont la résolution de problèmes complexes, la pensée critique, la créativité, le management, la capacité de coordination, l'intelligence émotionnelle, le jugement et la prise de décision, le sens du service, la négociation et la flexibilité cognitive.
Souvent absentes des CV et plus difficiles à évaluer que les compétences techniques objectives, les soft skills vont être de plus en plus cruciales dans le processus de recrutement. Charge donc aux formateurs de créer les conditions de ces capacités et de les inclure dans leur processus de formation.
En savoir plus sur l'auteur
Jean-Baptiste Vallet est conseiller en stratégie chez Deloitte Consulting. Il est spécialisé en stratégie digitale. Créateur de l'agence mobile Système Polaire, créateur du Vivaki Institute pour Publicis Group, il est consultant spécialisé pour de grands comptes (Bpifrance, Caisse des Dépôts...) Jean-Baptiste Vallet a fondé DBS - Digital Business School, une école spécialisée dans la transformation digitale. Il est intervenant à la NetMedia Academy, et auteur de deux livres : Commerce Connecté (ed. Eyrolles) et Le Génie Français n'est pas mort (ed. Cherche Midi).