Aides européennes : comment les obtenir en 2015
Publié par Mallory Lalanne le - mis à jour à
Trop de dirigeants ne connaissent pas les aides financières européennes ou les considèrent comme inaccessibles. Voici notre boussole pour trouver rapidement le bon interlocuteur et décrocher les subventions en phase avec vos projets.
Méconnaissance des fonds européens, parcours complexes, lourdeur des démarches administratives. L'image de l'Europe est un mythe pour beaucoup d'entrepreneurs. À peine 2 à 3% des PME ont bénéficié entre 2007 et 2013 des politiques européennes de développement des territoires, selon l'UEAPME, l'Union Européenne de l'Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises. Les possibilités de financement offertes par l'Union européennes sont pourtant larges. Pour y voir plus clair, voici quelques repères.
Les Fonds structurels (FSE et Feder)
L'enveloppe pour la France sur sept ans est de 26,42 milliards d'euros, soit 3,77 milliards par an. Parmi eux, deux fonds peuvent intéresser les entreprises.
Une fois que vous aurez travaillé sur vos objectifs, votre programme d'actions, vos résultats attendus, il vous suffit de créer un compte et de déposer votre dossier en ligne. Pour vous accompagner dans votre démarche, tournez-vous vers la Dirrecte régionale dont vous dépendez. "Le dirigeant peut au préalable consulter en ligne les appels à projets afin de vérifier si les actions menées sont éligibles", poursuit Fabien Dangel. Certaines régions définissent des seuils de financement de projets. "La Direccte IDF ne peut par exemple financer des projets en deça de 50 000 euros de demande d'aide FSE", atteste Fabien Dangel.
H2020
Le programme H2020 réserve 8 milliards d'euros pour accompagner et financer les PME françaises et européennes innovantes en phase de démarrage ou établies. Il concerne uniquement les PME innovantes à fort potentiel de croissance. Pour avoir une chance d'obtenir ces aides, les dirigeants doivent constituer ou intégrer un consortium avec d'autres acteurs de l'innovation en Europe, une université, un laboratoire de recherche et/ou une entreprise étrangère.
Pour décrocher sa subvention de 2,5 millions d'euros (montant maximal), Frédéric Arnaud directeur général d'Emulsar, entreprise spécialisée dans la conception d'ingrédients innovants sous forme d'émulsions, s'est tourné vers la Chambre de Commerce et d'industrie dont il dépend. "Le dossier est relativement simple à monter. Il comporte une dizaine de pages, et a été finalisé au bout de deux mois", poursuit le gérant. La sélection des projets reste toutefois drastique. "7% des projets obtiennent un financement", confie Frédéric Arnaud.
Pour solliciter le dispositif : deux points d'entrée. Un premier au niveau national, via le ministère de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur, le commissariat général à l'égalité des territoires (CGET), ou l'Ademe. Et un second en région, comme les conseils régionaux, Bpifrance, les CCI ou les pôles de compétitivité. "Les conseils prodigués au niveau national le sont à titre gratuit, alors qu'en région, ils peuvent être payants du fait de cabinet de conseils privés", prévient Fabien Dangel.