Sécurité routière au travail : un manque de prévention dans les TPE et les PME
Publié par Colin de Korsak le - mis à jour à
Les dirigeants de TPE et de PME figurent parmi les mauvais élèves en matière de prévention sur la sécurité routière au travail. Seuls 6 % d'entre eux ont planifié des actions de prévention, selon une étude de MMA publiée le 22 mai.
Les accidents de la route sont la première cause de mortalité au travail selon le ministère de l'Intérieur. Chaque année, près de quatre millions de journées de travail sont perdues à cause des accidents de la route. Pourtant, la sensibilisation au risque routier est quasi-absente dans les TPE et PME française selon une étude de MMA publiée le 22 mai.
À l'occasion des journées de la sécurité routière au travail, du 22 au 26 mai, cette étude révèle que seuls 6 % des dirigeants de TPE et PME ont planifié des actions de prévention contre 58 % dans les entreprises de plus de 250 salariés.
Une légère prise de conscience
Seul un dirigeant sur deux sait que sa responsabilité est engagée en cas d'accident de la route impliquant un de ses salariés sur son trajet domicile travail, et 64 % sur un trajet professionnel. Les chiffres sont même en recul cette année puisque seuls 15 % des dirigeants et 31 % des salariés pensent qu'il s'agit de la première cause d'accidents mortels au travail (-2 points pour les dirigeants et les actifs par rapport à 2022).
L'étude montre toutefois une prise de conscience progressive des dirigeants sur leur responsabilité lors des trajets domicile travail de leurs salariés (+6 points par rapport à 2022). L'inscription du risque routier dans le document unique, mention obligatoire, est également légèrement plus fréquente avec 45 % des dirigeants qui déclarent avoir mentionné ce risque (+1 point par rapport à 2022).
Méthodologie : Étude réalisée par l'Ifop pour l'assureur MMA en deux temps. Par téléphone du 3 au 14 avril 2023 auprès d'un échantillon de 250 dirigeants d'entreprises, représentatif des entreprises françaises de 1 à 1 000 salariés. En ligne, du 3 au 13 avril 2023 auprès d'un échantillon de 516 personnes effectuant des déplacements professionnels au moins une fois par mois extrait d'un échantillon de 1 400 personnes représentatif de la population active occupée française. Pour les deux cibles, la représentativité des échantillons a été assurée par la méthode des quotas.