L'IA est peu présente dans les offres d'emplois en France
Publié par Colin de Korsak le | Mis à jour le
Les offres d'emploi sont peu nombreuses à mentionner des compétences en intelligence artificielle d'après une étude d'Indeed. Par rapport aux autres pays occidentaux, la France mentionne moins l'IA.
L'intelligence artificielle reste peu mentionnée dans les offres d'emploi malgré sa démocratisation, d'après une étude d'Indeed. Parmi tous les pays occidentaux étudiés pour cette recherche (États-Unis, Australie, Allemagne, Irlande, Canada, Espagne et Royaume-Uni), la part des offres mentionnant des compétences en IA la plus faible est en France. En effet, seulement 1,2 % des offres évoquaient l'IA à la fin août 2023 contre 1,6 % pour le Royaume-Uni ou l'Allemagne.
De plus, la part de l'IA dans les offres d'emploi en France n'a pas augmenté sur la période 2019-2022, contrairement à tous les autres pays. Elle est restée comprise entre 1,3 % et 1,7 % des offres, alors que par exemple la part en Allemagne, a atteint 2,3 % en mai 2022, contre 1,4 % en janvier 2019.
Cette faible présence s'explique en partie par le recul du secteur de la tech. Le volume d'offres dans le développement informatique baisse de près de 30 % entre janvier 2023 et octobre. Ce contexte impacte nécessairement la part des mots-clés relatifs à l'IA dans les offres. Fin août, elle a ainsi atteint un plus bas depuis 2019 à 1,2 %.
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L'IA générative de plus en plus mentionnée
Si l'on examine les offres d'emploi contenant des mots-clés spécifiques à l'IA générative, on observe une forte croissance à partir du début de 2023.
Par exemple, à la fin du mois d'août, 0,05 % de toutes les offres d'emploi américaines contenaient des termes spécifiques à la GenAI, soit une multiplication par cinq au cours des quatre derniers mois seulement. Les chiffres montrent des tendances similaires dans d'autres pays. L'Irlande affiche une part particulièrement élevée d'offres d'emploi en GenAI (0,13 %), tandis que la France reste en retrait (0,02 %).