Les entreprises connectées mais critiques
Publié par Mallory Lalanne le | Mis à jour le
Si la dernière enquête de l'Aden souligne que les TPE et les PME sont de plus en plus nombreuses à se doter d'un site internet, avec 69 % de sites en plus créés en deux ans, elle met également en lumière certaines réticences à la création et des problèmes lors de la conduite du projet.
Les TPE et les PME sont de plus en plus nombreuses à se doter d’un site internet, avec 69 % de sites en plus créés ces deux dernières années. Objectif : mieux s'armer contre la concurrence sur la Toile. C'est ce que révèlent les résultats d'une commission nationale menée par l'Aden, l'Association pour le développement de l'économie numérique en France, et publiés en janvier 2012. L'objectif : analyser les motivations des dirigeants et les bénéfices de leurs démarches.
Les sites marchands s’avèrent-il contributeurs de chiffre d’affaires ? La réponse est oui, puisque les deux tiers des sites génèrent plus de 5 % du chiffre d’affaires total des structures équipées. Un tiers des professionnels enregistrent entre 6 et 50 % de leurs ventes avec leur boutique en ligne. Encore une fois, les professionnels ne misant que sur leur site web pour leurs ventes restent très minoritaires. Les entreprises plus simplement dotées d’un site vitrine se réjouissent, elles aussi, d’acquérir par ce biais des devis et des ventes supplémentaires, avant même le gain de notoriété. Un investissement rentable puisque les dirigeants indiquent un budget médian de 2 500 € pour la création d'un site marchant et 900 € pour un site vitrine.
Autre enseignement préoccupant : les entreprises volontaires sont freinées dans leurs ambitions commerciales. En effet, parmi les entreprises décidées à créer leur site internet, les deux tiers déclarent rencontrer des difficultés pour réaliser leur projet. Pour 18 % des entreprises, les deux freins majeurs sont d’une part le manque de temps, et d’autre part le manque de compétences informatiques ou techniques. Une fois le site lancé, un tiers des e-commerçants affirment rencontrer des difficultés lors de la gestion quotidienne en raison d’un manque d’expertise informatique.