Les emplois d'avenir prévus pour le 1er novembre 2012
Publié par Céline Tridon le - mis à jour à
Un nouveau contrat aidé va voir le jour au 1er novembre 2012. Les “emplois d'avenir”, destinés à favoriser l'embauche de jeunes en difficulté, ont été dévoilés par le ministre du Travail, le 29 août. Subventionnés, ces contrats seront pour l'essentiel à temps plein, en CDI ou en CDD de trois ans.
Alors que les chiffres du chômage ne cessent de s’envoler, un nouveau type de contrat va faire son entrée sur le marché du travail : les “emplois d’avenir”, destinés aux 16-25 ans. Les premiers contrats de ce genre devraient être signés dès le 1er novembre 2012, c’est en tout cas ce qu’a indiqué Michel Sapin, le ministre du Travail, à la sortie du Conseil des ministres du mercredi 29 août, durant lequel il a présenté le projet de loi pour la création de ces “emplois d’avenir”.
À la différence des emplois jeunes créés par Lionel Jospin en 1998, les emplois d’avenir ont pour objectif de donner « un vrai boulot » à une partie des « 400 000 jeunes de moins de 25 ans dans la galère », selon les propos de Michel Sapin. Ils s’adressent à des jeunes sans qualification ou peu qualifiés, et « prioritairement dans les zones urbaines sensibles (ZUS) ».
Soumis aux députés fin septembre, le projet de loi prévoit la création de 150 000 contrats sur trois ans, dont 100 000 sur l’année 2013. L’emploi d’avenir sera pour l’essentiel à temps plein, en CDI ou en CDD de trois ans (ou un an renouvelable jusqu’à trois ans).
Les secteurs concernés ? « Les activités d'avenir ou dont l'utilité sociale est avérée. » Autrement dit, sont concernés la filière verte, le secteur social, les services à la personne, les filières numériques ou encore le tourisme. Il s'agit essentiel d'emplois dans le secteur public, mais le privé sera aussi concerné, avec néanmoins des aides moins élevées. En effet, l'État subventionnera (à hauteur de 75 % du Smic pour les employeurs du secteur non marchand / 35 % pour les employeurs du secteur marchand) ces contrats, généralement à temps plein. Selon les premières estimations, les emplois d'avenir devraient coûter à l'État 1,5 milliard d'euros par an.
Modus operandi envisagé : L’employeur prendra contact avec son agence Pôle emploi ou la Mission locale de son secteur avec des éléments sur le contenu du poste pour vérifier qu’il correspond bien à un emploi d’avenir. L’agence Pôle emploi ou la Mission locale proposera à l’employeur des candidats potentiels, si celui-ci n’en a pas encore identifié. Dès que l’employeur aura choisi un jeune, il remplira une demande d’aide emploi d’avenir comprenant le descriptif du poste et les actions d’accompagnement et de formation prévues dans le cadre de l’emploi d’avenir. Cette demande devra être signée par le candidat, l’employeur et l’agence de Pôle emploi ou la Mission locale. L’employeur signera ensuite le contrat de travail avec le jeune (CDI ou CDD).
Infographie du ministère du Travail sur les jeunes concernés par les emplois d'avenir (cliquez sur l'image pour l'agrandir)