La revue de presse éco de la semaine (29 mai au 2 juin 2017)
Publié par La Rédaction le - mis à jour à
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité cette semaine ? Pas de panique. Nous vous proposons un petit tour de l'actualité économique du 29 mai au 2 juin 2017. Au programme : indemnités prud'homales, crédits aux entreprises, Niel, Hub Bpifrance...
Les Français opposés au plafonnement des indemnités prud'homales
Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, souhaite plafonner les indemnités prud'homales, les Français ne sont pas du même avis. 56 % d'entre-eux se disent en effet opposés à cette mesure en cas de procédure au tribunal des prud'hommes pour licenciement abusif.
Cette mesure s'inscrit plus largement dans le projet de réforme du Code du travail qui prévoit également la fusion des instances représentatives du personnel (IRP) ou l'élargissement de la primauté de l'accord d'entreprise. Sur ces deux mesures, les Français interrogés partagent le besoin d'une réforme du Code du travail à 72% pour les IRP et à 57% pour les accords d'entreprise. À lire sur La Tribune.
Hausse des crédits aux entreprises : la mise en garde de la Banque de France
934 milliards d'euros, c'est la totalité des encours de crédits bancaires réalisés par les entreprises sur un an à la fin avril 2017, soit 43 milliards de plus qu'à la fin avril 2016. Une progression dont s'est félicité François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France le 29 mai dernier. " Cette dynamique, la plus forte d'Europe, s'est encore accélérée à fin mars ", a-t-il précisé, cité par Le Monde. Symbole de cette augmentation, les crédits d'équipement des entreprises ont progressé de 6,4%, au plus haut depuis 2009.
Pourtant, le gouverneur de la Banque de France a souhaité que le Haut Conseil de stabilité financière fasse preuve d'une "vigilance globale" quant à la situation des crédits bancaires. En cause, le risque de crédits non remboursés. Un dirigeant d'une banque française explique même que "des entreprises viennent nous voir parce que les taux sont très bas. Il y a un effet d'aubaine qui peut entraîner des PME à s'embarquer dans un projet de rachat mal ficelé, ou à se lancer dans une diversification risquée. Cela crée un petit risque potentiel."
Cession d'entreprise : pourquoi les patrons sont à la peine
Le nombre de cessions de PME et d'ETI a baissé de 6 % entre 2013 et 2014. C'est l'un des principaux enseignements, peu encourageant, d'un récent baromètre de l'Observatoire du groupe bancaire BPCE, relayé par Les Échos. A cela s'ajoute que seulement un peu plus de 45 000 TPE ont été cédées en 2014 : "Ce chiffre est plus de trois fois inférieur au nombre de dirigeants de TPE qui se disent prêts à céder leur entreprise", constate le site d'information économique.
Parmi les principales causes de ce phénomène figure, selon le baromètre, une disposition de la loi Hamon de juillet 2014, obligeant les patrons à informer les salariés en amont en cas de cession. "Les dirigeants de PME (...) y voient un risque de rupture de la confidentialité nécessaire à ce genre d'opération", souligne Les Échos.
Autres causes évoquées par les patrons : la difficulté à trouver un repreneur remplissant tous les critères, la manque de temps ou encore la complexité de la cession. Les auteurs du baromètre pointent, de leur côté, un manque d'accompagnement de l'État et des politiques publiques insuffisamment adaptées.
AB Tasty lève 16 millions d'euros pour son développement
Voilà une PME française qui marche bien, et qui a le goût de l'aventure. Fournisseur de solutions de marketing personnalisé, AB Tasty a annoncé une levée de fonds de 17 millions de dollars (16 millions d'euros) afin, notamment, de renforcer sa présence aux États-Unis. Effectué en partie auprès de Korelya Capital, le fonds d'investissement de l'ancienne ministre Fleur Pellerin, et de Partech Ventures, ce tour de table vise aussi à donner à la société les moyens de diversifier ses secteurs d'activité, de recruter une quinzaine de personnes et de renforcer sa R&D.
"Depuis 2013, AB Tasty a réalisé une croissance de 929% de son chiffre d'affaires. La startup emploie désormais 120 personnes dans six bureaux : Paris, Londres, Cologne, Madrid, Sydney et New York", précise La Tribune, qui relate l'information.
WineTech : quand les start-up du vin se structurent
Sous l'impulsion de l'entrepreneur Arthur Tutin, fondateur du site de troc de bouteille Trocwine, les start-up du vin du monde entier se rapprochent et structurent leur développement sur le marché. L'idée : faire mieux entendre leur voix et peser davantage auprès des acteurs traditionnels du secteur (cavistes, négociants). Cela passe en premier lieu par "une communication unifiée", explique l'entrepreneur sur le site de Forbes France. Un exemple : une participation commune à des salons.
L'idée de cette initiative, baptisée WineTech, est également d'aider les start-up à se développer à l'étranger en s'appuyant sur d'autres entreprises du mouvement déjà implantées dans la zone qu'elles visent.
Niel et Arnault soutiennent une start-up de la photo
Spécialisée dans la production de photos et vidéos pour l'immobilier, la start-up Meero annonce avoir levé 4,1 millions d'euros auprès, notamment, de Xavier Niel via son fonds Kima Ventures, et Bernard Arnault, patron de LVMH. Des fonds qui doivent l'aider à renforcer sa croissance et son équipe, ainsi que son offre.
La société née en 2014 et dirigée par l'entrepreneur Tomas Rebaud a récemment lancé un service de visite virtuelle à 360°. L'idée est de continuer d'optimiser ses prestations et sa place sur le marché. Y a pas photo : c'est une bonne opération pour Meero.
Le Hub Bpifrance peaufine un projet de recensement de start-up
Tout à la fois espace de rencontres et programme de mise en relation entre start-up et grands groupes, le Hub Bpifrance va lancer sa base de données de start-up. Objectif : "recen[ser] les start-up françaises et permettr[e] aux grands groupes de trouver les bons interlocuteurs", explique L'Usine Digitale. Concrètement, cet outil a vocation a recenser le maximum d'informations concernant les 30 000 entreprises avec lesquelles travaille la banque publique : produits phares, références client, modèles d'affaires, équipe, montants levés...
"Nous utiliserons les données de Bpifrance et y ajouterons des datas externes, puis les infos seront vérifiées par nous et validées par les start-up", détaille Cécile Brosset, directrice du Hub. L'outil est prévu pour la fin de l'année 2017.
SFR veut apporter la fibre aux TPE et PME
Face au monopole de l'acteur historique Orange, qui compte à ce jour dans son portefeuille près de 60% des sites d'entreprise éligibles à la fibre dédiée (THD : très haut débit), SFR veut avancer. "Nous faisons de gros efforts pour couvrir les zones d'activité afin d'apporter le très haut débit aux entreprises" précise son directeur général, Michel Paulin auprès de Silicon.
Pour être abordables et séduire TPE, PME et ETI, SFR lance deux offres fibre : une offre en fibre dédiée à partir de 300/400 euros par mois, pour des performances moyennes de 100Mb/s avec garantie de service et une deuxième offre qui devrait intéresser les PME, pour un tarif identique, avec la Box Fibre Pro, pour un accès mutualisé à partager entre les entités connectées, jusqu'à 1Gbit/s descendant, avec un packaging de services en option (stockage, suite Microsoft Office 365, contenus SFR Presse...).
Objectif de conquête pour SFR : obtenir 70% des sites d'entreprises de plus de 20 salariés d'ici la fin de l'année. SFR Business devrait, pour l'occasion être renommé en Altice Business France. Son chiffre d'affaires représente actuellement 2 milliards d'euros pour 190 000 clients.
Sécurité en ligne des TPE et PME : le dispositif Cybermalveillance en place en octobre
Le gouvernement prépare le déploiement de sa plate-forme de soutien et protection Acyma, pour assurer la cybersécurité des entreprises d'ici le mois d'octobre prochain. Le dispositif ACYMA permettra aux professionnels de proposer leurs services aux entreprises victimes de cyberattaques ou en questionnement sur la conduite à adopter et peuvent s'y faire référencer sur demande. Et c'est déjà un succès : "En l'espace d'une semaine, nous avons eu plus de 350 demandes de prestataires qui souhaitent rejoindre la plateforme. 25 d'entre eux sont déjà repertoriés pour les Hauts de France" rapporte Jérôme Notin, directeur général d'Acyma, selon ZDnet.
Sur le principe d'un engagement via une charte, n'importe quel professionnel peut s'enregistrer. Un système de notation sera mis en place pour qualifier la qualité des prestations fournies. Ces professionnels devront, en outre, documenter les informations récoltées sur les attaques qui ont pu être menées, dans le but d'en saisir l'ampleur et de réaliser des communiqués via des articles de blog et autres contenus informatifs à destination des professionnels.