Les coups de pouce de l'Europe qui facilitent l'export
Publié par Mallory Lalanne le - mis à jour à
L'Union européenne propose différents dispositifs - malheureusement souvent méconnus - aux entreprises qui souhaitent s'implanter à l'étranger. Création de partenariats avec des entreprises locales, assistance juridique, financement de stage... Tour d'horizon des?possibilités.
Que peut faire l'Union européenne pour les PME françaises ? Vous aider à franchir les frontières et à trouver des partenaires, par exemple. " L'Union européenne accompagne les petites et moyennes entreprises en les conseillant et en les assistant pour se mettre en conformité avec la législation européenne en vigueur, dans le cadre de leurs projets de R & D ou encore pour accéder aux marchés étrangers, en les aidant à placer un produit ", détaille Olivier Bozon, conseiller en développement international au sein de Grex (centre de commerce international) de la CCI de Grenoble.
Quatre programmes d'aides à l'exportation sont mis en place par la Commission européenne pour la période 2014-2020. " L'ensemble des dispositifs ont été revus en début d'année 2014. Des éléments concernant l'enveloppe allouée et les démarches à réaliser pour décrocher ces aides restent à préciser ", souligne Hervé Parcineau, responsable du Centre d'information européenne au sein de la CCI Paris Île-de-France, coordinateur d'Entreprise Europe "Paris-Île-de-France-Centre".
1. Le programme Cosme
Développer la compétitivité des entreprises, telle est l'ambition de ce programme. Il a quatre objectifs :
2. Le dispositif H2020
Ce programme promeut les activités de recherche et d'innovation avec un focus renforcé sur les PME avec plus de 8 Mds€ qui leur sont dédiés. Entré en vigueur le 1er janvier 2014, ce dispositif a pour enjeu principal de renforcer la position de l'Union européenne sur le plan mondial dans les domaines de la recherche et de l'innovation. " Pour avoir une chance de décrocher ces aides, dont le taux de prise en charge par la Commission européenne tourne entre 70 et 100 %, les dirigeants doivent constituer ou intégrer un consortium avec d'autres acteurs de l'innovation en Europe, une université, un laboratoire de recherche et/ou une entreprise étrangère par exemple ", confie Hervé Parcineau.
Une nouveauté de ce programme est l'instrument PME. Ce dispositif vise les petites entreprises à fort potentiel de croissance, afin de les soutenir dans la mise sur le marché d'un nouveau service ou d'un produit innovant.
Le soutien financier se décline en deux phases :
" Les PME candidates n'ont pas l'obligation de créer un partenariat avec une entreprise européenne, mais elles doivent déposer un dossier auprès d'un guichet unique de la Commission européenne, l'Agence exécutive pour les PME (Easme), à partir du 1er mars 2014 pour la phase 1 et à compter d'octobre 2014 pour la phase 2 ", précise Hervé Parcineau.
3. Le programme de formation de cadres
Ce dispositif est une occasion unique pour les entreprises européennes de développer leurs activités économiques au Japon et en Corée grâce à un apprentissage actif combinant affaires et formation linguistique, un stage dans une entreprise locale, et le soutien au développement du plan d'affaires.
" La Commission européenne aide les dirigeants européens ou leurs cadres en finançant la formation complète de 45 semaines menée par des universités internationalement reconnues et en fournissant une bourse de 26 400 € pour le Japon (2 200 € par mois) et 24 000 € pour la Corée (2 000 € par mois) pour chaque participant au programme ", confie Carlo Corazza, porte-parole de la Commission européenne, responsable du secteur entreprise et industrie.
La PME doit toutefois prendre en charge le déplacement et l'hébergement sur place. " Pour en bénéficier, le cadre doit être salarié de l'entreprise depuis au minimum un an, posséder un très bon niveau d'anglais et être détenteur d'un MBA et de trois ans d'expérience professionnelle comme cadre ou alors d'une expérience professionnelle de cinq ans comme cadre et une formation bac + 2 ", confie Hervé Parcineau (CCI Paris Île-de-France).
4. L'Asean IPR SME Helpdesk
Dans le but d'aider les entreprises de l'UE à s'implanter en Asie du Sud-Est et en Chine, la Commission européenne a lancé, en avril 2013, l'Asean IPR SME Helpdesk.
Ce bureau d'assistance aide les PME européennes à surmonter les difficultés liées aux divergences locales dans le domaine de la protection des droits de propriété intellectuelle. Ce service gratuitoffre des conseils professionnels par le biais de son assistance téléphonique et du site Asean-iprhelpdesk.eu. Dans la continuité de ce dispositif déployé en Asie, la Commission européenne a lancé en 2014 un bureau d'assistance dans la région sud-américaine du Mercosur.
Le but est d'aider les entreprises à pénétrer le marché sud-américain (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, Venezuela et Bolivie) en fournissant gratuitement des prestations de services, dont une assistance juridique concernant la protection des droits de propriété intellectuelle de ces pays.
Pour vous accompagner dans vos démarches, sachez que vous pouvez solliciter l'aide du réseau Entreprise Europe.
Ce dernier, créé par la Commission européenne et implanté dans toutes les régions de l'Hexagone, fournit notamment des informations et des conseils concernant l'accès aux programmes de financement de l'UE, et les questions relatives au marché intérieur (directives, normes...). " Le réseau dispose, en outre, d'une base de données pour aider les dirigeants à mener leur recherche auprès d'entreprises des 27 autres pays de l'Union européenne, dans leur secteur d'activité ", précise Olivier Bozon, conseiller en développement international au sein de Grex, le Centre de commerce international de la CCI de Grenoble.