Le PPE pour financer votre développement à l'international
Publié par Carine Guicheteau le | Mis à jour le
Participation à des salons étrangers, recrutement d'une équipe export, dépenses de prospection… Autant de passages souvent obligés pour toute PME qui souhaite exporter. Des dépenses importantes qui peuvent être financées grâce au prêt pour l'export d'Oséo, en partenariat avec Ubifrance.
Se lancer à l’assaut des marchés étrangers nécessite, outre une farouche volonté, de solides moyens alors même que les retours sur investissement se feront atteindre plus ou moins longtemps selon les secteurs et les pays ciblés. Pour financer votre plan de développement à l’international, il y a notamment le prêt pour l’export (PPE) d’Oséo, lancé en 2008. En quatre ans, 103 millions d’euros ont ainsi été prêtés à quelque 1 100 PME. Le PPE est exclusivement dédié aux PME, au sens européen du terme, c’est-à-dire les sociétés indépendantes (qui ne sont pas détenues à plus de 25 % par une ou plusieurs entités qui ne sont pas des PME) de moins de 250 collaborateurs, réalisant moins de 50 millions de chiffre d’affaires (ou ayant un total de bilan n'excédant pas 43 millions d'euros). Par ailleurs, elles doivent être bénéficiaires et en croissance.
De 20 000 à 150 000 euros
Le PPE sert à financer les dépenses immatérielles liées à un développement à l’international. Cela couvre donc, par exemple, des frais d’adaptation des produits et services aux marchés extérieurs, les coûts de mise aux normes, les dépenses de prospection, la participation aux foires et salons, le recrutement et la formation de l’équipe commerciale export, les dépenses liées aux Volontaires internationaux en entreprise (VIE), mais aussi l’augmentation du besoin en fonds de roulement générée par le projet de développement. Bref, « des dépenses peu ou pas financées par les établissements bancaires », souligne Alain Renck, directeur de l’international chez Oséo.
En sollicitant ce prêt, vous pouvez disposer de 20 000 à 150 000 euros (plafond de 80 000 euros pour les PME de moins de trois ans), dans la limite de vos fonds propres et quasi-fonds propres. D'une durée de six ans, le PPE est proposé à taux fixe d’environ 5 %. « Le taux est établi tous les premiers du mois. À titre d’exemple, il était à 4,69 % en novembre dernier », précise Alain Renck. Aucune garantie n’est requise, juste une retenue de garantie de 5 % du montant initial du prêt, restituée à la fin des remboursements.
L’avantage indéniable ? Le différé d'amortissement de capital de 12 mois. « La première année, l’entreprise ne rembourse que les intérêts ce qui permet de donner un peu de temps et d’oxygène, argumente l’expert d’Oséo. Sans oublier le “cadeau bonux” du PPE : le bon prépayé de 1 000 euros à valoir sur les prestations d’Ubifrance. »
Intéressé ? Direction les sites d’Oséo ou d’Ubifrance, ou discutez-en avec un chargé d’affaires d’Oséo en région ou un expert d’Ubifrance. Vous devrez fournir un plan détaillé de votre action à l’international. Oséo analysera les aspects financiers et, si le dossier est validé, il sera transmis dans la journée à Ubifrance qui donnera son avis sur la démarche export. Vous obtiendrez, au final, une réponse sous quatre à cinq jours, et les fonds seront débloqués sous une dizaine de jours. Une fois le prêt accordé, aucun justificatif n’est demandé pour vérifier que le prêt est bien utilisé dans le cadre du plan établi.
« Le PPE est un produit pour financer ses premiers pas à l’export. Pour des besoins plus importants, Oséo propose, par exemple, des produits comme le contrat de développement international », conclut Alain Renck.
Alain Renck, directeur de l’international, Oséo