Groupement momentané d'entreprises : quand l'union fait la force
Publié par Charles Cohen le - mis à jour à
Rafler des marchés d'envergure en misant sur la cotraitance grâce au groupement momentané d'entreprises (GME). Une procédure avantageuse mais risquée pour les TPE. Conseils pour réussir une telle opération.
S'il existe un levier efficace propre à booster la croissance des entreprises artisanales en facilitant leur accès au marché, c'est sans aucun doute le GME, Groupement momentané d'entreprises. Le principe ? " Permettre l'association temporaire de petites entreprises du bâtiment afin qu'elles puissent présenter une solution commune dans le cadre d'un appel d'offres ", définit Sabine Basili, vice-présidente de la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment). Un système de cotraitance encore méconnu des dirigeants d'entreprise, alors qu'il comporte bon nombre d'arguments en sa faveur. Tout d'abord, rafler des marchés d'envergure, privés comme publics, supposant plusieurs expertises. " Des marchés auxquels une entreprise seule ne pourrait avoir accès, de par sa taille modérée et son savoir-faire souvent très pointu dans un domaine en particulier : la maçonnerie, la menuiserie, etc. ", précise Sabine Basili. Vous l'aurez compris, grâce au GME, vous avez la possibilité de proposer une offre globale et clé en main en mutualisant les savoir-faire.
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Sur quels marchés le GME a-t-il vocation à s'appliquer ? " Sur un panel large : de la cuisine à la salle de bains, en passant par l'accessibilité. Ou encore tous les marchés de performance énergétique ", répond Ingrid Bigot-Falcon, en soulignant toutefois un bémol : " Pour les marchés de construction de maisons individuelles, le groupement coopératif, encadré par la loi du 19 décembre 1990, s'avère bien plus recommandé que le GME. Et pour cause : non seulement la coopérative est plus adaptée aux marchés dits "récurrents", mais elle permet aussi aux entreprises artisanales d'obtenir plus facilement la garantie de livraison à prix et délais convenus, qui leur est exigée dans le cadre de la construction de maisons individuelles. "