Le jour où... un voyage en Inde nous a poussés à entreprendre
Publié par Chantal Sauzay le - mis à jour à
Ce qui devait être une agréable pause touristique s'est avérée un élan pour changer les choses. Choqués par tout le plastique qui les entoure, Chantal et Philippe Sauzay décident de contribuer, à leur manière, à réduire la pollution. Ils créent alors Terramoka et partagent aujourd'hui leur récit.
Des plages jonchées de détritus, du plastique partout... Notre voyage en Inde avec mon mari Philippe passe du projet idyllique à la réalité la plus crue : c'est un véritable choc de se rendre compte de l'impact négatif de l'activité humaine sur la nature.
Nous étions partis en 2016, dans un but touristique : une pause dans nos vies d'entrepreneurs (l'une est dans l'hôtellerie, l'autre spécialiste de la distribution de café et boissons chaudes). Nos vacances nous font prendre conscience qu'il faut faire quelque chose ! Nous voulions provoquer, avoir désormais une vie professionnelle qui ait du sens et un engagement.
Cet épisode a été un détonateur qui a fait son chemin. Nous avons donc revendu nos entreprises respectives pour imaginer notre propre marque de café, Terramoka.
Entre le voyage en Inde et la création de Terramoka, il s'est passé un an, le temps de solidifier et de matérialiser nos idées. Nous sommes partis d'un cahier des charges précis qui repose notamment sur un café bio et des déchets biodégradables. Et pour cela, il faut trouver les bons partenaires. Ces derniers sont sourcés avec soin. Nous choisissons d'externaliser la torréfaction et la fabrication des capsules.
Compost
L'e-shop progresse régulièrement, aussi bien en B to B qu'en B to C. Puis, un an et demi plus tard, nous déclinons la marque Terramoka en une version pour les grandes et moyennes surfaces : Moka. Elle est notamment présente dans les réseaux Monoprix et Franprix. Il y a la même démarche de durabilité, avec du café bio et un emballage biodégradable. Cependant, le sourcing des produits est différent. Moka c'est aussi un design plus simple à lire, alors que Terramoka reprend les codes d'un univers à la Jules Verne et se positionne vraiment sur un créneau plus premium.
Dans les deux cas, nous avons retravaillé les capsules pour les rendre appropriées au compost. Elles sont composées de substrats d'amidon de maïs et peuvent se dégrader à 20 °C dans tout compost de jardin. De quoi réduire encore davantage l'impact sur l'environnement ! Nous sommes les premiers à proposer ce type de capsules. Nous serons probablement suivis et c'est tant mieux !
Il est pour nous évident qu'une entreprise doit jouer un rôle décisif dans la préservation de l'environnement. Il ne faut pas tout attendre du politique. D'ailleurs, en parallèle, nous finançons Earth Wake et Respect Ocean, deux associations qui luttent contre les déchets en mer. C'est une manière de les accompagner sur le terrain.
Enfin, pour limiter encore davantage l'empreinte carbone et soutenir les petites boutiques, nous faisons de nombreuses mises en avant sur les réseaux sociaux de nos revendeurs. Bien sûr, nous voulons développer notre boutique en ligne, mais il est important aussi de continuer à soutenir les commerces de proximité.