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Eovolt accélère sa production de vélos électriques pliables made in France

Publié par Stéphanie Gallo le | Mis à jour le

La start-up lyonnaise, parmi les leaders français du vélo électrique pliables, monte en puissance et double ses capacités de production. Elle devrait vendre 18 000 vélos cette année, 50 000 à l'horizon 2025.

En quatre ans seulement, Eovolt a su s'ancrer solidement sur le marché hexagonal des vélos électriques avec un ADN reconnaissable : des vélos compacts/pliables, légers et adaptés aux contraintes des citadins - c'est-à-dire les ascenseurs, les petits espaces de vie, les bureaux, les escaliers etc-, et un assemblage 100% made in France jurant avec les process de nombreuses autres marques présentes sur le marché français.


La start-up lyonnaise en a vendu 318 exemplaires en 2018, année de lancement, 9 500 l'année dernière avec le support de quelque 600 revendeurs en France et en Europe. Pour cette année, la cible est à 18 000, avec une équipe de 25 salariés. Et à 50.000 d'ici 2025.

Changer de braquet sur l'industrialisation

Pour faire face à sa croissance, tout en maintenant forcément le cap de l'assemblage français fixé dès sa création par ses deux jeunes cofondateurs Luca Chevalier et Baptiste Fullen, Eovolt doit changer de braquet industriel. La jeune pousse investit ainsi 500 000 euros pour doubler ses capacités de production et s'affirmer incontestablement comme un acteur incontournable du marché.

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Dans les prochaines semaines, elle sera capable de produire 2200 vélos par mois contre 1200 jusqu'à présent. « La demande est extrêmement forte, les Français se sont mis massivement au vélo électrique », justifie Baptiste Fullen, 28 ans. Une quinzaine de salariés devrait venir compléter, d'ici quelques semaines, l'équipe déjà en place.


Cette augmentation de capacité est complétée par un renforcement de la démarche made in France. Les roues seront ainsi rayonnées, à Lyon, par Eovolt alors que cette opération était jusqu'ici confiée à un prestataire asiatique.

En parallèle, la start-up compte bien renforcer encore ses approvisionnements locaux. Les jantes notamment sont fabriquées à quelques dizaines de kilomètres des ateliers de la start-up, par l'industriel ligérien Mach1. Les éclairages aussi, par exemple, viennent de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

« Favoriser au maximum le made in France est un postulat inébranlable depuis le début. Cela fait non seulement partie de nos valeurs et c'est, en plus, totalement justifié économiquement pour consolider notre réactivité et sécuriser nos approvisionnements », assure le dirigeant.


Dans cette optique, Eovolt participe ainsi activement au cluster lyonnais de la mobilité, le CARA, qui travaille sur un vélo 100% fabriqué avec des composants produits dans la région AuRA.

Levée de fonds en cours

Pour poursuivre son chemin, Eovolt mène actuellement des discussions en vue de réaliser une levée de fonds. Le montant espéré reste pour le moment confidentiel mais il doit permettre à la marque française d'accélérer son déploiement à l'international.

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Elle réalise déjà 30% de son chiffre d'affaires hors de France, avec une présence au Bénélux, en Espagne et au Royaume-Uni. Prochaine cible : l'Allemagne.


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