Le cabinet de conseil EY et CroissancePlus ont publié un guide pratique pour aider les dirigeants à diversifier leurs instruments de financement. Passage en revue des sources de financement d'aujourd'hui, et de demain.
La crise a rendu les perspectives de financements encore plus complexes. Raréfaction du crédit, réduction des apports de fonds propres : les entrepreneurs souhaitant augmenter leur capital font face à de nombreuses difficultés. D'autant que les conditions exigées pour l'emprunt bancaire se révèlent particulièrement rigoureuses. C'est dans ce contexte que le cabinet d'audit et de conseil EY et le réseau des entrepreneurs CroissancePlus ont publié le 15 octobre un guide pratique pour aider les dirigeants à explorer de nouvelles sources de financement.
Parmi les pistes énoncées:
Le crowdfunding, qui représente 33 millions d'euros de fonds levés en 2013. Les projections pour 2014 font état de plus de six milliards d'euros de fonds disponibles sur les plateformes européennes.
Les "Super Business Angels", qui sont le plus souvent des entrepreneurs ayant déjà mené avec succès de grandes aventures entrepreneuriales et qui utilisent une partie de leurs deniers personnels pour entrer au capital de jeunes sociétés prometteuses. Ces dernières années, on a pu trouver par exemple ce type d'investisseurs (après avoir fait carrière chez PayPal, LinkedIn ou Yahoo) dans les premiers tours d'entreprises telles que Groupon ou Twitter, ou créant des fonds pour intervenir dans Skype ou Facebook.
Le renouveau du financement public. Afin de rendre les dispositifs plus lisibles pour les dirigeants, la Banque publique d'investissement (Bpifrance) a été créée en 2013 avec pour ambition de devenir l'un des piliers d'une plateforme unifiée du financement des PME et des ETI. Son objectif annoncé : investir environ 12 milliards d'euros d'ici à 2017 dans les entreprises françaises. Ces aides peuvent ainsi intervenir à tous les stades de développement de l'entreprise : amorçage, développement et transmission.
Le "PEAPME "qui doit permettre d'orienter l'épargne vers les petites et moyennes entreprises européennes d'une capitalisation boursière inférieure à 1 milliard d'euros. Ce dispositif, qui devrait être débattu dans les prochains textes budgétaires afin d'être lancé en 2014, permettra de relancer l'intérêt pour l'épargne longue en actions de PME et d'accompagner les petites valeurs qui créent de la richesse et des emplois.
Les contrats "euro-croissance". De quoi s'agit-il ? Ce sont des contrats d'assurance-vie de nouvelle génération, destinés à mieux contribuer au financement de l'économie française. Cette mesure, qui fait partie des recommandations du rapport des députés Berger et Lefebvre, remis en avril 2013, pourrait être incluse dans le projet de loi de finances 2014. L'épargne présente sur ce type de contrat s'orienterait en partie vers les entreprises de taille intermédiaire afin d'accompagner le développement de l'industrie française.