Compte pénibilité : la FFB reste mobilisée
Publié par Ayodélé Germa le | Mis à jour le
Malgré les assouplissements concédés par le gouvernement au sujet du compte pénibilité, la Fédération française du bâtiment maintient sa mobilisation. Elle reste très vigilante sur la complexité du dispositif et le coût élevé de la réforme pour les artisans.
Fin mai 2014, le gouvernement a mis de l'eau dans son vin en s'engageant, lors d'une réunion à Matignon avec les acteurs patronaux et syndicaux, à reporter le paiement des cotisations du compte personnel de pénibilité des entreprises (très certainement) à 2017. Prévu par la dernière loi de réforme des retraites, ce dispositif doit permettre aux salariés exposés dans leur travail à un ou plusieurs facteurs de pénibilité de se reconvertir via une formation, de passer à temps partiel sans perte de salaire ou de partir plus tôt en retraite.
Malgré cet assouplissement, la Fédération française du bâtiment (FFB) reste vigilante sur la complexité du dispositif. D'après la première mouture du projet, les artisans devraient jour après jour remplir une fiche de pénibilité pour chacun de leurs employés en fonction du seuil et de la durée de l'exposition. Selon Didier Ridoret, président de la FFB, "il faudrait supprimer cette fiche et mettre en place un système forfaitaire annuel de point de pénibilité par métier". Une option qui générerait un gain de temps considérable pour les artisans. La FFB pointe également du doigt la charge de la cotisation qui serait trop élevée, entre 0,3 et 1,6% de la masse salariale. Ce taux devrait varier en fonction du nombre de facteurs de pénibilité auquel le salarié est confronté.
Verdict le 9 juin 2014
La FFB mobilise depuis le 21 mai 2014 ses adhérents à travers une pétition. Elle a déjà obtenu 35 300 signatures contre le compte pénibilité, qualifié de véritable usine à gaz. La Fédération attend de pied ferme la publication le 9 juin 2014 prochain du rapport de Michel de Virville, conseiller à la Cour des Comptes, mandaté par le gouvernement pour mener une mission de concertation et de facilitation avec les différentes parties prenantes (employeurs, syndicats, caisses de retraite, médecins du travail...) . "Nous espérons que nos doléances seront effectivement prises en compte", conclut Didier Ridoret.