Réseaux sociaux : les PME et ETI peuvent faire beaucoup mieux
Publié par Pierre Lelièvre le - mis à jour à
Les PME et ETI peuvent encore s'améliorer dans leurs usages des réseaux sociaux. Présentes sur les différents canaux, elles sont malgré tout peu actives, d'après une étude Bpifrance Le Lab. La faute au temps et au manque d'investissement financier.
Service minimum. Voilà ce qui pourrait qualifier l'attitude des PME et ETI vis-à-vis des réseaux sociaux. Une étude Bpifrance Le Lab dévoile les usages et l'implication des petites et moyennes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire. Un premier postulat apparaît : les entreprises sont majoritairement présentes sur les réseaux sociaux. 70 % des PME et ETI interrogées possèdent un compte ou une page sur l'un des cinq réseaux sociaux majeurs (Facebook, LinkedIn, Twitter, Youtube, et Instagram). Mais cette présence n'est pour autant pas gage d'assiduité et de proposition de contenus. Seul un tiers (34 %) se considère comme actives.
Un paradoxe à l'heure où les clients sont friands d'avis, d'informations et de relations personnalisées avec les marques et entreprises chez qui elles consomment, mais qui s'explique par le très relatif crédit qu'elles accordent aux réseaux sociaux : 70 % des dirigeants n'en font pas un enjeu prioritaire. Pire, deux patrons sur cinq estiment que la visibilité n'a pas d'intérêt pour leur business.
Une démarche jugée chronophage et coûteuse
Deux raisons justifient notamment cette attitude frileuse. D'une part, le temps manque à une très large majorité d'entre-eux (84%). Un argument à rapprocher de l'organisation qui semble se dessiner en matière d'usage des réseaux sociaux. C'est bien souvent le dirigeant lui-même qui traite ces sujets au quotidien, puis l'équipe marketing et communication, si l'entreprise dispose de ressources à ce niveau. L'étude précise même que c'est l'intérêt accordé aux réseaux sociaux par le dirigeant sur le plan personnel qui guide bien souvent l'engagement de l'entreprise en la matière. Autant dire que l'essentiel des entreprises engagées et investies dans les médias sociaux l'est par conviction.
D'autre part, la question de l'argent apparaît comme essentielle. Si, aux deux tiers, ils ne considèrent pas les réseaux sociaux comme une source de dépenses trop chère, quatre dirigeants sur cinq y consacrent moins de 10 000 euros par an, montant incluant les coûts de personnels. Parmi eux, la moitié n'y a pas mis un euro. Un manque d'enthousiasme flagrant qui s'illustre aussi sur le peu de formations dispensées aux salariés. Seul un petit tiers (31 %) a effectivement formé leurs équipes.
Méthodologie : L'étude Bpifrance Le Lab a été réalisée auprès de 30 000 dirigeants de TPE, PME et ETI. Les résultats obtenus se basent sur les 1 657 réponses obtenues (taux de réponse 5,5%) de dirigeants d'entreprise de France (DOM-TOM inclus).