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Objet social des entreprises : le rapport Notat/Sénard plaide pour un rôle social et environnemental

Publié par Pierre Lelièvre le - mis à jour à

Le rapport sur l'objet social des entreprises a été remis au ministre de l'Économie vendredi 9 mars 2018. Parmi les 13 recommandations, les auteurs proposent d'attribuer à l'entreprise un rôle social et environnemental et de consacrer dans la loi les entreprises à mission.

Les entreprises ont-elles un rôle à jouer dans la société au-delà de leur simple objectif de rentabilité ? C'est la question à laquelle tend à répondre le rapport "L"entreprise, objet d'intérêt collectif", de Jean-Dominique Sénard, dirigeant de Michelin et Nicole Notat, ancienne dirigeante de la CFDT. Remis aux ministres de l'Économie, du Travail, de la Justice et de la Transition solidaire vendredi 9 mars 2018, ce rapport condense une mission de deux mois d'auditions et de réflexions sur l'objet social des entreprises.

Amené à alimenter le projet de loi Pacte, le rapport fait un lien direct entre la nature de l'entreprise et l'intérêt général. "L'entreprise occupe désormais une place essentielle dans la société, elle a une dimension environnementale, une dimension sociale. Elle ne se résume pas à la réalisation de profit ", a présenté Bruno Le Maire, ministre de l'Économie.

L'idée principale des rapporteurs suggère que l'entreprise dispose d'un rôle social et environnemental. Pour cela, le rapport préconise d'inscrire dans le Code civil à l'article 1833 relatif à l'objectif premier d'une entreprise, la mention suivante : "La société doit être gérée dans son intérêt propre, en considérant les enjeux sociaux et environnementaux de son activité". En définitive, cet alinéa supplémentaire encadrerait la finalité de l'entreprise en ne la limitant plus seulement aux "intérêts particuliers des associés".

Une préconisation liée à une autre proposition relative au renforcement du développement de la RSE dans les entreprises. Le rapport avance ainsi qu'un accompagnement par l'administration et les acteurs sur le sujet de la RSE à travers, par exemple, l'existence de labels sectoriels permettrait de faciliter la démarche engagée par de nombreuses PME. La RSE serait également un moyen de renforcer le dialogue social dans l'entreprise et dans les branches professionnelles.

Développer les entreprises à mission

L'autre nouveauté du rapport est la proposition d'encourager les entreprises dites à mission. À travers, l'inscription de la "raison d'être" d'une entreprise dans ses statuts, cette recommandation permettrait de consacrer légalement l'objet social d'une société.

Nicole Notat et Jean-Dominique Sénard souhaitent également que la loi reconnaisse le type d'entreprises dite à mission, à la condition qu'elles remplissent quatre critères : l'inscription de la raison d'être dans les statuts, la création d'un comité d'impact, la mesure par un tiers de du respect de la raison d'être de l'entreprise, ainsi que la publication d'une "déclaration de performance extra-financière".

En outre, les auteurs souhaitent que soit assouplie la détention de part sociales majoritaires par les fondations et qu'un fonds de transmission et de pérennisation des entreprises soit créé.

Rapport Notat / Sénard - L'entreprise, objet d'intérêt collectif by Pierre Lelievre on Scribd



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Flotte auto : aperçu de la voiture de demain

Publié par Jérôme Pouponnot le | Mis à jour le

Voiture autonome, connectée, partagée... Le véhicule du futur aura des usages multiples.

Bientôt des voitures intelligentes... Selon l'étude automobile publiée par IBM, en 2025, une bonne partie des véhicules communiqueront entre eux et pourront créer de véritables réseaux sociaux. Une échéance pour le moins ambitieuse, selon ce géant de l'informatique, mais pourtant corroborée par un certain nombre de constructeurs, à commencer par Volvo. "Les voitures vont pouvoir échanger des informations non seulement entre elles, mais également avec les infrastructures routières", affirme David Laventure, responsable marketing produit de Volvo. Un axe de développement qui devrait considérablement impacter la sécurité routière, via la généralisation des véhicules autonomes associés à des connexions multiples. "Volvo s'engage à ne plus avoir d'accidents mortels dans ses véhicules à partir de 2020", poursuit David Laventure.

Les voitures vont pouvoir échanger des informations non seulement
entre elles, mais également avec les infrastructures routières.

Géants de l'informatique

Le constat saute aux yeux: les rapports entre les constructeurs automobiles et les géants de l'informatique ont considérablement évolué ces dernières années. Avec l'arrivée en masse des smartphones dans les véhicules, les firmes auto ont échoué dans leur volonté de développer leurs propres systèmes de communication embarqués. Leur marge de manoeuvre devient très limitée, l'alternative se résumant à collaborer avec des colosses tels que Google, Apple et consorts... ou être dépassé.

En récupérant l'intelligence artificielle de ces acteurs, les constructeurs auto peuvent ainsi proposer des services à valeur ajoutée au coeur de leur écosystème. Et satisfaire aussi bien les consommateurs particuliers que professionnels. Mais cette collaboration "forcée" avec les acteurs de l'informatique n'est pas suffisante. Une entente entre les groupes automobiles devra, tôt ou tard, intervenir. "Un des grands enjeux pour les constructeurs auto est d'établir des normes communes pour maximiser les communications entre les véhicules", confirme Cédric Marquant, directeur marketing et business development d'Alphabet. Le rôle des États sera tout aussi prépondérant. Ils doivent en effet imposer des normes et équiper les infrastructures routières de signaux et boîtiers susceptibles de communiquer avec l'ensemble des marques automobiles. Un projet d'envergure colossale.

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