Les salaires devraient progresser très légèrement en 2013
Publié par Juliette Plouseau le - mis à jour à
C'est ce qu'annonce l'enquête Benchmark rémunération 2012, menée par le cabinet Altedia. Même si les entreprises se veulent prudentes dans le contexte économique actuel, elles prévoient un budget global d'augmentation de 2,36 %, avec une forte tendance à l'augmentation individuelle.
Pas de gel des salaires annoncé pour 2013, même si les entreprises sondées se veulent prudentes en raison de la conjoncture. C'est ce qu'annonce la 16e édition de l'enquête Benchmark rémunération 2012 menée par le cabinet Altedia1.
Les entreprises du panel prévoient un budget global d’augmentation de 2,36 % (contre 2,50 % sur 2012). Ce qui n’est que très légèrement supérieur à l’inflation qui atteignait 2,1 % en septembre 2012.
En 2012, la pratique en matière de rémunération est à l’augmentation individuelle, toujours selon cette étude. Que ce soit du côté des cadres, que du côté des non-cadres. Ainsi, l’enquête constate qu’en 2012, 88 % des sociétés ont accordé à leurs cadres une augmentation individuelle (contre 78 % en 2011). 79 % des entreprises ont versé une augmentation individuelle à leurs salariés non-cadres (77 % en 2011). La moyenne des augmentations individuelles s'inscrit à + 2,16 % chez les cadres en 2012 et + 1,32 % chez les non-cadres.
Ce qui ne veut pas dire non plus que les entreprises n’ont plus recours à l’augmentation générale (en particulier dans les sociétés du tertiaire financier). En 2012, 56 % des entreprises ont, en effet, versé une augmentation générale à leurs salariés cadres et 66 % pour les non-cadres.
Rémunération variable (individuelle et collective)
Par ailleurs, l’étude constate que la grande majorité des entreprises ont un système de rémunération variable pour les cadres dirigeants (96 %), les cadres (75 %) et la force de vente (82 %). En revanche, pour les non-cadres, une majorité d’entre elles n’ont pas de rémunération variable (60 %). À noter que 83 % des systèmes de rémunération variable sont basés sur une combinaison d’objectifs quantitatifs mais aussi qualitatifs, en particulier pour les cadres (86 %) et les cadres dirigeants (88 %).
En 2012, 72 % des entreprises ayant un accord d’intéressement ont versé une prime à leurs salariés. Soit 2 495 euros pour les cadres et 1 836 euros pour les non-cadres (montant médian).
Rémunération différée
L’étude constate également un intérêt croissant pour les dispositifs d’épargne et d’actionnariat salarié. 82 % des salariés trouvent ainsi naturel de placer leur épargne sur un PEE ou un Perco et 52 % des cadres se disent prêts à souscrire à un plan d’actionnariat salarié. 82 % des salariés considèrent même positivement le fait de devenir actionnaire de leur entreprise.
En matière de rémunération différée, sur les autres dispositifs existants, 33 % des entreprises sondés disposent d’un plan d’attribution d’actions gratuites, 21 % d’un système de bonus différé et 13 % d’un plan de stock-option.
Enfin, en matière d'avantages, cette étude précise également que le nombre médian de jours de congés payés par an est de 27 pour les cadres, comme pour les non-cadres. Le nombre de jours de RTT par an étant de 14 pour les cadres et de 13 pour les non-cadres.
(1) 350 sociétés interrogées, 800 000 situations salariales étudiées dans sept domaines d'activité (industrie, grande consommation, assurance, banque-crédit, informatique, transport-logistique, retraite-prévoyance).