Les TPE et PME françaises seraient à la traîne quant à l'utilisation des NTIC
Publié par Julien van der Feer le
Les entreprises françaises seraient moins friandes d'informatique que leurs homologues norvégiennes ou danoises. C'est le constat dressé par Steve Ballmer, p-dg de Microsoft.
Les TPE et PME hexagonales seraient-elles réfractaires aux nouvelles technologies ? Si la France dispose d'infrastructures fortes avec, notamment, un réseau Internet bien développé, le taux de pénétration des ordinateurs, logiciels ainsi que l'utilisation du web dans les TPE - PME françaises resterait faible comparé à d'autres pays européens (comme le Danemark, la Norvège ou le Royaume-Uni). C'est, en tout cas, le constat qu'a dressé Steve Ballmer, le p-dg de Microsoft, jeudi 2 octobre lors de la conférence d'ouverture du 63ème congrès des experts-comptables tenu à Paris. Une analyse partagée aussi par Éric Besson, secrétaire d'État en charge du développement de l'économie numérique. "Les TPE et PME françaises utilisent insuffisamment l’informatique et Internet", a-t-il souligné, avant d'expliquer qu'il fallait "mettre fin à cette situation".
Pourtant, "les technologies augmentent la productivité de toutes les entreprises, des plus petites aux plus grandes", a assuré Steve Ballmer. C'est pourquoi, toujours selon le p-dg américain, "les PME françaises doivent essayer de rattraper leur retard." Dans un plaidoyer pro nouvelles technologies, Steve Ballmer a rappelé que les NTIC permettaient notamment d'obtenir des informations sur ses clients et de communiquer avec eux de façon plus personnelle.
Le principal frein à l'utilisation des NTIC serait le manque de temps pour apprendre à utiliser un nouveau logiciel. C'est pour cette raison que Microsoft veut continuer à s'adosser à un réseau de prestataires. Leur rôle : aider les TPE et PME au quotidien dans l'utilisation des NTIC. Steve Ballmer a aussi affirmé que les logiciels devaient désormais "être vu comme des services" et que le SaaS (Software as a Service, ou logiciel à la demande) devait être encore plus développé dans les années à venir. Même son de cloche pour l' interopérabilité, c'est-à-dire la compatibilité de fonctionnement entre les logiciels d'éditeurs différents ainsi qu'entre les logiciels propriétaires et les logiciels libres de droits. Des efforts seront faits dans ce sens.