Le Medef veut inscrire la liberté d'entreprendre dans la Constitution
Publié par Aglaé De Chalus le - mis à jour à
Faire de l'entrepreneuriat une liberté protégée par la Constitution : c'est l'une des mesures phares parmi les 42 propositions édictées par la Commission Entrepreneuriat du Medef dans son livre blanc, "Tous entrepreneurs".
Poids des charges, rigidité du droit du travail, difficultés à trouver des financements…Les freins à l’entrepreneuriat en France restent nombreux. Conséquence, le taux d’activité entrepreneuriale (TAE) français est largement inférieur à la moyenne européenne : il atteint en effet péniblement les 4,63 % en France contre 6,36 % pour l’Europe.
Dirigée par Charles Beigbeder, la Commission Entrepreneuriat du Medef a publié il y a quelques semaines un livre blanc dans lequel elle propose 42 mesures à mettre en place pour libérer l’envie d’entreprendre en France.
La première d’entre elles est l’inscription de la liberté d’entreprendre dans la constitution française, une mesure symbolique pour montrer aux entrepreneurs le soutien de la République.
Le Medef veut répandre la culture entrepreneuriale en France : l’organisation propose ainsi de renforcer le soutien au mentorat ou encore de labelliser "Medef" les incubateurs existants pour leur donner plus de visibilité.
La Commission Entrepreneuriat veut aussi permettre aux entrepreneurs de relativiser l’échec et le dépasser : elle propose de réformer l’indicateur dirigeant utilisé à la Banque de France qui sanctionne pendant encore trop longtemps, selon elle, les entrepreneurs qui ont du faire face à une liquidation ou une faillite.
Un autre cheval de bataille de la Commission est l’introduction de l’entreprise à l’école, en favorisant par exemple le concept de mini-entreprises, en multipliant les témoignages de chef d’entreprise à l’école ou encore en créant une formation à l’entreprise pour les enseignants.
Toutes les propositions sont à retrouver dans le livre blanc, à télécharger ici.