Seulement 7 levées de fonds de plus de 100 millions au premier semestre
Publié par Colin de Korsak le | Mis à jour le
Au cours du premier semestre 2023, les levées de fonds ont été plus nombreuses que l'an passé à la même période. Cependant, les montants levés sont moins importants, selon un baromètre d'In Extenso Innovation Croissance, ESSEC Business School et France Angels.
Les levées de fonds se font plus nombreuses en France et en Europe selon un baromètre d'In Extenso Innovation Croissance, ESSEC Business School et France Angels. En effet, au cours du premier semestre 2023, 540 levées de fonds ont été recensées en France pour un montant total de 4,5 milliards d'euros. Le montant moyen investi est de 8,6 millions d'euros. Le nombre d'opérations est en progression par rapport au 1er semestre 2022 (+14 % en France et +23 % en Europe).
Plus de phases d'amorçages moins de méga rounds
Les financements sont en cours de réallocation vers des entreprises en phase d'amorçage, des projets innovants (notamment le quantique) et à impact (par exemple l'énergie et la santé), tandis que le nombre de méga rounds recule, en raison du désengagement des investisseurs « late stage » et d'une baisse générale des valorisations. Toutefois, les montants investis ont reculé de 50 % en France et 48 % en Europe par rapport aux montants records enregistrés au 1er semestre 2022.
Les méga rounds, après avoir subi un très fort recul, demeurent à un niveau très faible. Au cours du premier semestre, seules sept opérations sont enregistrées à plus de 100M€, dont 4 opérations au 2e trimestre.
Le baromètre les recense : DrivEco, solution de recharge de véhicules électriques, a levé 250 M€, Ynsect, spécialiste de l'élevage et transformation d'insectes, a levé 160 M€, TSE, producteur d'énergie solaire, lève 130M€, Mistral AI, start-up d'IA générative spécialisée dans les grands modèles de langages lève 105 M€.
Des secteurs attractifs
La DeepTech reste attractive sur le deuxième trimestre, en particulier dans la santé et l'énergie, selon le baromètre. Les secteurs des CleanTech et de l'impact confirment également leur forte attractivité. Ces sujets sont aujourd'hui clés et des montants importants sont alloués à ces thématiques. Le financement non dilutif des investissements est également facilité, avec le fléchage de dispositifs bancaires, d'aides publiques nationales (Bpifrance, France 2030, ...) ou européennes (Innovation Fund, LIFE, ...)
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