4 méthodes de management du skipper Yves Le Blevec
Publié par Barbara Prose le | Mis à jour le
Yves Le Blevec se prépare à affronter la rudesse de la course en solitaire du Vendée Globe pour 2019. Une équipe de six collaborateurs l'assiste dans ses préparatifs. Le skipper donne ses méthodes pour conjuguer défi sportif et rôle de chef d'entreprise.
Enfant de la balle, le skipper Yves Le Blevec a vécu son enfance sur l'eau, auprès de parents déjà aguerris à la discipline de la navigation sur mer. Son métier, il le résume aussi simplement qu'il lui est naturel: "Le coeur de mon métier, la course au large, c'est de prendre un bateau à voile et de l'emmener le plus vite possible à destination." Pour se professionnaliser dans sa discipline, le skipper a fait le choix, en 2001, d'un sponsor en lequel il a trouvé un esprit de conquête et d'entreprise similaire au sien : le groupe Actual. Les partenaires se sont lancé un défi parallèle.
En 2012, Actual se donne six ans pour s'imposer sur le marché des agences de recrutement. En face, le navigateur achève en 2014, sa dernière course en Multi50 avec la Route du Rhum. Il décide de s'ouvrir à un projet d'une tout autre envergure. Il hérite de l'Ultim, un titan des mers de 31 mètres de long et ex-bateau en format Multi80 du groupe Sodebo. A son bord et aux couleurs d'Actual, il entend mener son premier Vendée Globe en 2019. Un projet ambitieux, échafaudé avec son équipe de six permanents pour une course autour du monde en solo, sans escale et sans assistance. De quoi entraîner le sportif à raisonner en chef d'entreprise.
1. Croire en sa bonne étoile
Sportif, il l'est, même si selon lui, le physique en course au large ne fait pas tout. "Il faut bien entendu pouvoir tenir au niveau cardio et éviter le cumul des toxines en ayant une bonne hygiène de vie. Mais on est surtout dans la réflexion." Celui qui, à 51 ans, affirme qu'il est bien "toujours dans le match" est aussi un compétiteur né. "Pourquoi j'aime la compétition ? Il faudrait demander à mon psychiatre... Je vais prendre mon vélo pour aller au bateau, tout à l'heure... Et je ne vais pas pouvoir m'empêcher de doubler les voitures. Je crois que c'est un gène compétitif !" En 2007, lorsqu'il participe à la Transat 6.50 au départ de Charente-Maritime à destination de Bahia, il va voir Samuel Tual, le p-dg d'Actual, et lui dit : "On peut gagner, ça va être le jackpot."
Vainqueur de la course, Yves Le Blevec renforce, grâce à ce défi, sa relation de confiance avec son sponsor.