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La revue de presse éco (19-23 septembre)

Publié par La Rédaction le - mis à jour à

Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité cette semaine? Pas de panique. Nous vous proposons un tour de l'actualité économique du lundi 19 au vendredi 23 septembre. Au programme, le compte entrepreneur-investisseur, l'IoT Valley de Sigfox et le coût des discriminations.

Axelle Lemaire porte le compte entrepreneur-investisseur

La secrétaire d'État au numérique et à l'innovation, Axelle Lemaire, est revenue dans une interview vidéo aux Échos sur la mise en place du compte entrepreneur-investisseur (CEI). "J'ai vu ce mécanisme à l'oeuvre à Londres et je sais que cela joue beaucoup dans la dynamique d'investissement par les business angels."

"Un tel compte vise à attirer le capital de celles et ceux qui avaient investi et ont cédé leurs titres. Plutôt que d'épargner, ils peuvent réinvestir dans l'écosystème français des start-up", a rappelé la secrétaire d'État, précisant que "ce mécanisme fiscal incitatif permet de prendre des risques et de ne pas être pénalisé en cas de pertes. Il n'y aura pas de fiscalisation des moins-values".

Annoncé la semaine dernière et vraisemblablement inscrit dans le projet de loi de finance 2017 - qui sera présenté le 28 septembre 2016 en Conseil des ministres -, le CEI devra être instauré avant la fin de l'année, selon la locataire de Bercy : "Les derniers arbitrages ont actuellement lieu en ce moment. Il sera soit dans le projet de loi de finances ou dans le projet de loi de finances rectificatif".

Par ailleurs, Axelle Lemaire est revenue brièvement sur sa relation délicate avec Emmanuel Macron lorsqu'il était ministre de l'Économie et en charge de l'innovation (un portefeuille qu'elle a récupéré depuis, NDLR). Elle a jugé "contre-productif le fait de travailler sur les mêmes sujets mais séparément".

Ludovic Le Moan (Sigfox) veut accélérer son campus toulousain

Labège -une commune située à côté de Toulouse- est en passe de devenir le centre de référence international dans l'Internet des Objets. C'est en tout cas l'ambition portée par Ludovic Le Moan, cofondateur de l'opérateur Sigfox, spécialisé dans la communication bas débit et basse fréquence destinée aux objets connectés. Interviewé par La Tribune ce mercredi, ce dernier a pourtant manifesté son impatience quant aux moyens investis par les pouvoirs publics locaux pour soutenir son initiative et a mentionné qu'il n'hésiterait pas à partir de la région en cas de lenteurs administratives. La menace a été prise au sérieux par les partenaires qui ont organisé une réunion sur deux jours pour renouveler leurs promesses de soutien à l'entrepreneur.

L'IoT Valley, nom du campus technologique de Labège, est une zone à fort enjeu de dynamisme pour la région. Il accueille déjà un accélérateur, un fablab et un centre de formation et sera étendu à plus de 8 hectares pour 90 000 mètres carrés de bâtiment afin d'héberger des start-up du monde entier, des centres de formation, des laboratoires de grands groupes ainsi que des logements afin de faire face à la pénurie existante sur le territoire. Le projet, dont la première partie fera 20 000 mètres carrés, sera livré d'ici à 2018, selon Les Échos. L'objectif de ce campus international vise à profiter de la réussite des premières start-up déjà présentes au sein de l'IoT Valley ainsi que de l'association avec une quinzaine de grands groupes afin de dynamiser le secteur et ainsi devenir le lieu de référence de l'IoT. D'ici les 5 prochains mois, le p-dg de Sigfox annonce qu'il aura réalisé une nouvelle levée de fonds privée de 200 à 300 millions d'euros pour accélérer le déploiement à l'international de son réseau.

Les discriminations pèsent sur l'économie française

Non seulement les discriminations au travail sont un problème pour les salariés, mais elles constituent aussi un manque à gagner pour l'économie française. Dans une étude publiée cette semaine, France Stratégie, un think tank rattaché à Matignon, estime que réduire les discriminations pourrait rapporter entre 150 et 310 milliards selon les scénarios envisagés. Possible notamment si les populations discriminées - au premier rang desquelles les femmes, et les hommes natifs des DOM et descendants d'immigrés d'Afrique, explique le rapport - bénéficiaient d'un meilleur accès à l'emploi ainsi qu'à des postes plus qualifiés.

"Le marché du travail est [...] le lieu où les discriminations sont les plus pénalisantes dans la mesure où l'insertion dans l'emploi conditionne l'intégration sociale (accès au logement, aux soins, à un réseau social, etc.). Elles coûtent donc cher à l'économie. Plus de la moitié (54 %) des dossiers de réclamations déposés auprès du Défenseur des droits dans le domaine de la discrimination concernent l'emploi", précise Le Figaro, qui relaie cette étude.

La CGPME opposée à la dénonciation des excès de vitesse des salariés

La Confédération générale des PME s'est dite opposée à l'obligation faîte aux entrepreneurs de divulguer l'identité de leurs salariés en cas d'infraction au code de la route. Dans un communiqué, la CGPME proteste contre cette mesure qui, selon elle, "revêt un caractère délétère peu propice à un climat social serein à l'intérieur de l'entreprise".

Rappelant que la mise en place du prélèvement à la source sur l'impôt sur le revenu "transforme le chef d'entreprise en percepteur", ce dispositif fait du dirigeant "un auxiliaire des forces de police routières".

Prévu dans le projet de loi intitulé "Justice du XXIe siècle", l'article 15A doit obliger les dirigeants à dénoncer le salarié susceptible d'être l'auteur d'une infraction routière avec un véhicule de l'entreprise. Si une telle mesure était mise en place, le dirigeant serait passible d'une contravention de quatrième classe dont le montant est fixé à 750 €.

Aujourd'hui, la règle suppose qu'en cas d'infraction, l'entreprise s'acquitte seulement du paiement de l'amende. L'express rappelle qu'en 2014, sur les 21 millions de flashs de radar, "entre 10 et 15 % concernent les flottes automobiles d'entreprise".

Start-up : Yescapa lève 3 millions d'euros

Ils avaient besoin de 1,5 à 2 millions pour se développer. C'est finalement 3 millions que les fondateurs de Yescapa, start-up créée en 2012 et spécialisée dans la location de camping-car entre particuliers, ont réussi à décrocher, auprès du fonds d'investissement Maif Avenir.

Avec cette somme, Benoît Panel et Adrien Pinson - qui comptent notamment Frédéric Mazella, fondateur de BlaBlaCar, parmi leurs associés - souhaitent accélérer leur développement en Europe. Basée à Bordeaux, l'entreprise est déjà présente en Espagne et en Allemagne. Une version multilingue de son application mobile doit être lancée en octobre. Une belle opportunité de croissance pour cette start-up lauréate régionale, l'été dernier, du Pass French Tech dédié aux entreprises innovantes en hypercroissance. À lire sur La Tribune.

Un marché russe attractif pour les PME françaises

Une opportunité de développement à l'international stratégique. C'est le constat que font des dirigeants rhônalpins à l'adresse de la Russie. Aspirants ou acteurs confirmés du marché, ils sont nombreux à tenter l'expérience de l'autre côté de l'Europe.

La Tribune fait témoigner des patrons de PME sur leurs expériences à l'occasion du premier forum économique franco-russe qui se tiendra du 26 au 30 septembre 2016 à Moscou et pour lequel trente sociétés de la région Auvergne Rhône-Alpes participent.

Si la région présidée par Laurent Wauquiez a fait du marché russe une cible prioritaire en dépit de l'embargo occidental, c'est également parce que l'attrait des Russes pour les produits et services français est indéniable. De la santé à l'agroalimentaire en passant par les piscines ou la robinetterie industrielle, les entrepreneurs s'accordent pour affirmer que la présence en Russie est indispensable à leur développement, et ce malgré quelques contraintes.

Quand les jeunes des quartiers entreprennent

En s'appuyant sur l'exemple d'une pépinière d'entreprises à la Courneuve (Seine-Saint-Denis) et sur une étude de Bpifrance Le Lab et Terra Nova, Le Monde dresse un portrait au-delà des clichés des jeunes qui entreprennent dans les quartiers dits sensibles.

"Les banlieues sont devenues des territoires de création de PME innovantes et pourvoyeuses d'emploi, plus grosses que la moyenne, majoritairement dirigées par des hommes jeunes, diplômés et issus eux-mêmes des banlieues populaires", explique le quotidien. Deux des principales difficultés de ces entrepreneurs sont l'accès au financement et l'absence de réseau. Les pépinières comme celle de la Courneuve apportent conseil et accompagnement à ceux qui créeront peut-être la nouvelle pépite de demain.


Safran investit dans la réalité augmentée avec Diota

Le groupe Safran, côté au CAC40 depuis 2011, a fait son entrée au capital de la jeune pousse Diota à l'occasion de sa première levée de fonds à 3 millions d'euros. Cette start-up édite des logiciels dont Safran est client depuis 2015 pour ses branches Safran Nacelles et Safran Electrical Power, rapporte l'Usine Nouvelle. Diota a tout particulièrement attiré l'attention de Safran sur l'une de ses solutions en réalité augmentée, capable d'identifier un objet et d'aller chercher son modèle en 3D dans la bibliothèque s'il y est déjà répertorié, le tout sans avoir à se repérer dans l'espace. Un outil utile pour le grand groupe comme levier d'automatisation de tâches sans perdre le rythme.

Diota travaille déjà avec des références dans l'industrie aéronautique, l'automobile et l'énergie (Dassalut, PSA, Volkswagen, Areva et la SNCF). Les deux parties comptent tirer des bénéfices de cette collaboration en créant des solutions en commun. "Nous pourrions imaginer que Safran vende un produit accompagné de notre logiciel", a indiqué Lionnel Joussemet, co-fondateur et président de Diota. Safran a de son côté affirmé ne pas souhaiter imposer une présence trop "contrôlante" et que sa participation au capital de Diota lui permettra de "mieux connaître l'industrie de la réalité augmentée" et de "développer des solutions directement utiles pour nos usages".

La start-up WayzUp implanter le covoiturage à La Poste

La Poste a décidé de faire confiance au "BlablaCar du trajet quotidien" comme le définit BFM Business. Positionnée sur un créneau également adopté par d'autres grands groupes tels que la SNCF avec IDvroom, Wayzup vient s'adresser directement aux entreprises pour encourager le covoiturage des salariés via un abonnement. Pour que ça fonctionne, des parcours sont définis en tenant compte d'un détour maximum de cinq minutes sur le trajet habituel des conducteurs.

Pour conquérir un public en quête de moyens de transports, WayzUp est allé chercher les entreprises installées dans des zones d'activité éloignées des centres-villes pour constituer une flotte suffisante de chauffeurs et covoitureurs. La Poste encourager la start-up dans son développement en mettant à sa disposition 3 000 de ses commerciaux. De quoi aider à faire adopter la solution sur l'ensemble du territoire français. Elle va également la mettre en place pour ses propres salariés. Le business model de WayzUp est basé sur un abonnement réglé directement par l'entreprise. Pour Frédéric Delaval, dirigeant de l'entité business écomobilité à La Poste, c'est un gain car, "le covoiturage est moins onéreux qu'un service de navette et plus souple pour les salariés". Cette activité de covoiturage fait partie de l'initiative du groupe La Poste, regroupé sous le nom Bimobi, une nouvelle entité dédiée à l'optimisation et à l'efficacité énergétique dans les déplacements.

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