La revue de presse éco de la semaine (15-19 janvier)
Publié par La Rédaction le | Mis à jour le
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité économique cette semaine ? Pas de panique, la rédaction vous propose de découvrir tout ce que vous avez pu rater du 15 au 19 janvier 2018. Au programme : bilan 2017 des créations et des reprises d'entreprise, apprentissage, ESS, levée de fonds...
Les créations d'entreprises ont bondi en 2017
Près de 198 000 entreprises ont été créées en 2017, soit 4,8 % de plus qu'en 2016. C'est le bon bilan du nombre de créations d'entreprises, hors entreprises individuelles et micro-entreprises, pour l'année écoulée, d'après les derniers chiffres de l'Insee. Une tendance à la hausse depuis quatre ans, qui voit leur nombre doubler en quinze ans, d'après Les Échos.
Au-delà des chiffres pour les entreprises dites "classiques", la hausse concerne aussi les micro-entreprises et les entreprises individuelles. Si au total, 591 267 entreprises ont vu le jour en 2017, les créations de micro-entreprises augmentent fortement après deux années de recul et concernent deux entreprises sur cinq. Ce sont les secteurs du commerce, du transport, de l'hébergement et de la restauration qui trustent la plupart des nouvelles créations (environ 30 %).
Reprise douce des acquisitions de PME en 2017
Les acquisitions de PME se sont stabilisées en 2017 après une baisse continue de ce marché depuis 2013, rapporte Le Figaro. Le quotidien précise que le nombre d'opérations a progressé de 1 % sur les dix premiers mois de l'année (par rapport à la même période de 2016).
Par ailleurs, encore bon nombre d'entreprises ne sont pas suffisamment rentables pour attirer des acheteurs. Des investisseurs français jouissant pourtant d'une belle vitalité : les fonds d'investissement français ont levé plus de 8 milliards d'euros de capitaux au premier semestre 2017.
Comment le gouvernement veut soutenir les entreprises de l'ESS
1 milliard d'euros. C'est la somme que souhaite débloquer le gouvernement, en fonds publics et privés, sur cinq ans, pour soutenir les acteurs de l'économie sociale et solidaire.
L'ambition est de créer un fonds d'amorçage national d'ici à fin 2018. La création d'un accélérateur national d'innovation sociale est également envisagée, avec une nouvelle marque : "French Impact". "Dans un premier temps, un appel à projets est lancé afin de sélectionner 10 à 15 entreprises qui constitueront la "vitrine" du "French impact", et bénéficieront d'un accompagnement spécifique pour se développer. Les lauréats seront annoncés en mars", précise France 24.
Par ailleurs, des mesures fiscales, législatives et réglementaires devraient également être présentées en conseil des ministres au printemps pour faire évoluer ce secteur.
Qui est Lunchr, cette start-up qui veut s'imposer sur le marché du titre-restaurant ?
Née début 2017, fondée par l'entrepreneur Loïc Soubeyrand, Lunchr propose une application de prise de commande pour le déjeuner. Mais depuis peu, elle veut aller plus loin. Quitte à faire grincer des dents sur son marché. Elle lance en effet, en partenariat avec Mastercard, une carte de paiement pour honorer sa commande. Une façon d'entrer en concurrence avec les géants qui occupent le secteur du titre-restaurant.
Son ambition est d'émettre pour trente millions d'euros de titres dès 2018. Elle vise d'abord les petites entreprises. Elle prévoit une levée de fonds en 2018 pour se développer. Loïc Soubeyrand avait revendu sa précédente entreprise à Altice pour 285 millions d'euros. A lire sur Les Échos.
Capital-risque : les performances des start-up françaises
La France est le deuxième pays européen pour les levées de fonds en capital-risque de jeunes start-up technologiques. C'est l'un des enseignements d'un récent baromètre du cabinet EY, mis en avant par BFM. Elle arrive ainsi derrière le Royaume-Uni qui, au sein de l'Union européenne, concentre l'essentiel des investissements en la matière. Et devant l'Allemagne, troisième.
Plus de 2,5 milliards d'euros ont été levés en France en 2017, dans le cadre de 605 opérations -ce qui équivaut à une moyenne d'environ quatre millions d'euros par levée-. Une "forte hausse" par rapport à 2016, relève BFM. "Les start-up françaises ont les moyens financiers de leurs ambitions", commente Franck Sebag, associé de EY. La levée de fonds la plus spectaculaire a été opérée par la start-up de l'IoT Actility, à 75 millions d'euros.
La start-up Speachme lève dix millions d'euros
La start-up nantaise Speachme propose aux entreprises une solution de transmission du savoir en interne via des vidéos. Elle vient de lever dix millions d'euros auprès des fonds Red River West et Alven Capital. Objectif : s'imposer sur le marché français et renforcer sa présence aux États-Unis.
C'est la deuxième levée de fonds pour cette start-up passée de 8 à 40 salariés en deux ans, et qui ambitionne de "devenir le leader mondial du partage des connaissances entre pairs", explique L'Usine Digitale. Parmi ses autres projets : tripler ses effectifs d'ici à fin 2018 et optimiser sa technologie.
Apprentissage : nouvelles pistes de réforme
Comment développer la mobilité des apprentis en Europe ? C'est la question sur laquelle s'est penché un rapport remis vendredi 19 janvier à la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Car si 43 000 étudiants français sont partis en Erasmus en 2017, moins de 7 000 apprentis ont eu une expérience à l'étranger, permettant, entre autres, selon la ministre interrogée dans Les Échos, "meilleure confiance en eux, apprentissage d'une langue étrangère, autonomie", etc. La ministre vise 15 000 apprentis concernés par an en 2022.
Pour faire évoluer la situation,"le rapport préconise notamment de suspendre certaines clauses du contrat, liées à la rémunération ou aux cotisations sociales, indique le site économique. Ce qui passe par une modification du Code du travail". Autres pistes évoquées : garantir une couverture sociale à l'apprenti ou encore créer des jumelages entre CFA. Certaines pourraient inspirer la réforme de l'apprentissage prévue cette année.