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Livraison : quelles contraintes logistiques pour les PME ?

Publié par Colin de Korsak le - mis à jour à

Les PME font face à de nombreux défis pour améliorer leurs délais de livraison et optimiser leur logistique. Dans cette quête, l'agilité est leur principal atout face aux grandes entreprises.

Difficile d'identifier précisément les défis logistiques des PME tant cette catégorie d'entreprise regroupe des réalités différentes. En effet, le niveau de connaissance ou la manière de fonctionner est hétérogène d'une PME à l'autre. Néanmoins, un défi leur semble commun : réussir à se faire une place parmi les grands : « Les PME sont des petits clients pour les professionnels de la logistique », rappelle Nicolas Pelletier, senior manager chez Citwell. Par conséquent, leurs poids dans les négociations sont limités, ce qui constitue un facteur d'augmentation de coût. « Se constituer un réseau de partenaires est difficile », constate le spécialiste.

En outre, les petites et moyennes entreprises font face à des contraintes réglementaires de plus en plus fortes. À titre d'exemple, les ZFE (zones à faibles émissions) obligent les sociétés à utiliser certains types de transports et de carburant. Ces zones s'agrandissent en France, au 1er janvier 2025, 42 agglomérations sont concernées. De la même façon, la livraison en ville se complexifie : « l'accès au centre-ville est de plus en plus limité », relève l'expert. Ainsi, les coûts de transport et de logistique augmentent. Par ailleurs, le prix du carburant, flexible, est aussi un paramètre à prendre en compte. (L'ensemble de ces contraintes confrontent les PME à des problèmes IT.) Surtout, la livraison est une question d'image pour les PME : « Il s'agit d'un facteur important, qui peut générer une bonne ou mauvaise réputation de l'entreprise auprès de ses clients », assure Nicolas Pelletier.

Comment les PME optimisent leur logistique ?

Pour faire face à ces contraintes et réduire leurs délais de livraison, les PME disposent de plusieurs options. Premièrement, elles peuvent rapprocher leurs stocks de leurs zones de chalandise : « On observe l'apparition de stocks de proximité, les PME s'appuient sur des prestataires externes pour ces hubs », explique le manager. Ces stocks de proximité permettent d'assurer une livraison rapide de certains produits.

En outre, les petites et moyennes entreprises s'appuient sur l'analyse des données internes pour optimiser leur logistique. Lorsqu'elles sont nombreuses et précises, ces données permettent de suivre l'activité logistique grâce à des outils digitaux comme les TMS (transport management system). « Les TMS servent au suivi du dernier kilomètre ou à l'optimisation des tournées », explique l'expert. D'autres types d'outils sont utilisés comme les OMS (order management system) qui permettent d'orienter les commandes vers l'entrepôt ou le magasin le plus proche. Parmi les solutions de ce type sur le marché : OneStock ou Manhattan Active. Ces logiciels sont particulièrement importants pour les acteurs du retail.

D'une manière générale, Nicolas Pelletier conseille aux dirigeants de PME d'étudier en profondeur leur schéma directeur de logistique : « Il faut comprendre son modèle existant, connaître ses coûts et ses performances », affirme le manager.