L'internationalisation de votre PME : un levier de croissance incontournable !
Publié par Jean-Baptiste Danet et Eric Didier le | Mis à jour le
Alors que la France renoue timidement avec la croissance, les entrepreneurs français doivent continuer leur conquête internationale pour découvrir de nouvelles opportunités et accélérer leur développement.
2,4 % de croissance en 2014 aux États-Unis, 2,6 % en Turquie, 3,2 % en Pologne, ou encore 7,4 en Chine... De nombreux pays voient leurs perspectives économiques s'améliorer, offrant ainsi aux entrepreneurs français la possibilité d'enrichir leur projet.
Toutefois, s'implanter à l'international ne s'improvise pas. Les formalités administratives, les coûts de prospection, de recrutement, de sécurisation juridique, mais aussi et surtout l'adaptation à la culture du pays ou la barrière de la langue sont autant de freins qui nourrissent les craintes des entrepreneurs. Mais ces difficultés ne sauraient décourager les entrepreneurs déjà rompus à d'autres complexités en France ! Les entrepreneurs de CroissancePlus saluent toutefois le gouvernement qui tente actuellement de s'inscrire dans une logique de simplification des soutiens à l'export, notamment via la création de Business France, qui réunit 2 agences publiques (Ubifrance et Afii). Cet organisme aide les entreprises à évaluer leurs offres auprès de partenaires potentiels, organise des rendez-vous avec des opérateurs locaux, suit les contacts, identifie des appels d'offres internationaux ou encore veille les marchés.
Pour mener à bien son internationalisation, un entrepreneur doit aussi s'orienter dans la jungle des aides qui sont réparties entre plusieurs d'acteurs : BPI France, le Trésor Public, les CCI, les Départements et les Régions... Ces aides couvrent aussi bien la prospection, le financement que les garanties, si bien qu'il est très compliqué de déterminer qui aide, comment, et à quelle étape du développement.
Malgré toutes ces difficultés, il faut profiter des nombreuses perspectives offertes par l'internationalisation. Une implantation à l'étranger peut permettre à une entreprise d'assurer sa pérennité, lorsqu'elle optimise sa chaîne de valeur. Elle améliore ainsi sa productivité et sa compétitivité sur son marché initial. S'implanter à l'étranger peut également permettre d'accéder à de nouveaux gisements de marchés. Cela peut également être l'occasion de trouver des talents.
Afin de saisir plus concrètement ces différents enjeux, les entrepreneurs de CroissancePlus ont récemment visité des entreprises françaises installées dans la Silicon Valley. Ils y ont notamment recueilli de précieux témoignages, et de nombreuses idées qui sont venues enrichir leurs business models et leurs perspectives de développement. Tout d'abord, ils ont constaté que les entreprises américaines pensaient grand et élargissaient leur vision. Ensuite de nombreux Français expatriés louent la culture du risque et de l'échec, bien différente de l'esprit qui prédomine en France. Dans la Silicon Valley et aux États-Unis plus généralement, l'échec est valorisé comme une expérience difficile dont l'entrepreneur tirera les leçons pour les mettre à profit dans son prochain projet.
Oui les risques liés à une internationalisation existent, mais tout est une question d'analyse et de gestion mesurée. La France ne peut pas se permettre d'abandonner les sources de croissance qui existent dans d'autres pays. Amis entrepreneurs, osez, prenez des risques et faites rayonner la France et ses talents à l'international !
Par Jean-Baptiste Danet et Eric Didier
Vice-président de CroissancePlus, Jean-Baptiste Danet (à gauche) est le dirigeant de l'agence Dragon Rouge. Eric Didier, serial entrepreneur, est ambassadeur de CroissancePlus dans la Silicon Valley (à gauche).