Développement durable, une dépense qui vaut le coût
Publié par Christelle Magaud le | Mis à jour le
Quand une entreprise réduit son empreinte écologique, elle diminue du même coup ses factures. Elle obtient ainsi un effet positif sur son coût de fonctionnement. Bilan : cette préoccupation environnementale, qui constitue le premier pilier RSE, s'affiche comme une valeur rentable.
Cet article fait partie de notre série "Rentabilisez votre RSE" dont vous pourrez retrouver, dans les prochaines semaines, les deux autres parties :
- Une politique RSE engagée pour gagner des marchés
Sur les 81 millions de cartouches d'impression pour imprimantes, photocopieurs et fax utilisées chaque année, seule la moitié est réutilisée ou recyclée. En cause, ces PME qui ne mènent pas, faute de ressources en interne, de politique de développement durable.
Pourtant, le recyclage est facilement et rapidement rentable pour l'entreprise, à l'instar de tous les écogestes (éteindre lumière et appareils électriques, opter pour le covoiturage, trier le papier ou ne pas systématiquement imprimer ses mails).
Des économies spectaculaires
Les économies peuvent même être spectaculaires, comme l'explique Pierre Duschesne, directeur général du spécialiste énergétique Avob : "Nos technologies apportent une souplesse de gestion du poste de travail en appliquant des règles de bonne conduite, pilotées en centrale via une console de management et de reporting. Concrètement, nous connectons tous les équipements consommateurs d'électricité d'une PME à notre plate-forme dans le cloud. Ensuite, sur chaque ordinateur, nous installons une interface sur laquelle le collaborateur indique son sentiment "énergétique" : j'ai froid, j'ai chaud, j'ai trop de lumière..." décrit-il.
En fonction du ressenti, le prestataire adapte alors la consommation de l'entreprise en watts aux besoins véritables. C'est ce qu'on appelle la démocratie énergétique.
"En moyenne, cela engendre 60 % d'économies. Avec un retour sur investissement très rapide, inférieur à six mois", affirme le spécialiste. Et plus les chefs d'entreprise rationalisent leurs postes de consommation, plus l'incidence sur leur compte de résultat est importante.
Selon l'association Riposte Verte, une PME parisienne de 80 collaborateurs qui restructure les consommables, l'électricité, l'eau et ses déchets, peut gagner jusqu'à 33 000 euros par an. De quoi en motiver plus d'une !
"Pour mener à bien ce processus, le programme PM'up, créé par la région Île-de-France avec notre concours, apporte une aide financière aux PME / PMI franciliennes", explique Cyril Hergott, cofondateur de Riposte Verte.