Le contrat collectif de retraite supplémentaire "à prestations définies"
Publié par Me Philippe Drouillot le - mis à jour à
Ce contrat d'épargne retraite, aussi appelé "article 39", permet aux entreprises d'offrir un niveau de retraite prédéterminé à leurs salariés et à leurs dirigeants, à condition qu'ils soient présents dans l'entreprise à la fin de leur carrière.
Le contrat collectif de retraite supplémentaire "à prestations définies" est souscrit à l'initiative de l'entreprise, qui y adhère en application d'un accord collectif, d'un référendum ou d'une décision unilatérale de l'employeur.
Ce régime ne peut être mis en place que si les salariés bénéficient déjà d'un régime de retraite dit "article 83" ou d'un plan d'épargne pour la retraite collectif (Perco). Ce produit doit bénéficier de façon générale et impersonnelle à l'ensemble des salariés ou à une certaine catégorie de personnel définie objectivement. Il est obligatoire pour les salariés concernés par le dispositif.
En ce qui concerne sa gestion et les cotisations, l'employeur s'engage à verser aux salariés un niveau déterminé de retraite. Pour les régimes de retraite créés à partir du 1er janvier 2010, il doit souscrire un contrat auprès d'un assureur garantissant ses engagements, car la gestion interne n'est plus possible. L'exonération des charges sociales est conditionnée par le financement exclusif du régime par l'employeur.
Les cotisations sont fixées à un taux uniforme à l'égard des salariés concernés. La liquidation de la retraite est subordonnée à des conditions d'ancienneté et de présence du salarié dans l'entreprise lors du départ en retraite (conditions permettant la déduction et l'exonération des cotisations sociales).
Avantages sociaux et fiscaux
Les avantages sociaux et fiscaux ne sont octroyés que si les conditions et modalités exposées ci-dessus sont bien respectées.
Pour l'employeur
- Soit sur les rentes versées en exécution de ses engagements au taux de 32 %;
- Soit sur les primes versées pour le financement de ses engagements au taux de 24 %.
Pour le salarié
- 7 % pour la fraction des rentes supérieures à 413 € et inférieures à 620 € par mois;
- 14 % pour la fraction des rentes supérieures à 620 € par mois.
La rente viagère perçue par le salarié sera imposée à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des pensions, après abattement de 10 %.
Avocat en droit fiscal, associé chez LexCase
Me Philippe Drouillot est avocat fiscaliste depuis 1997. Il détient une expertise particulière en matière d'assistance fiscale pour les entreprises et les groupes internationaux, d'origine française ou étrangère, ainsi que pour leurs dirigeants.
Rens. : www.lexcase.com