Optimisez votre trésorerie grâce à la cession électronique de créances
Publié par Charles Cohen le - mis à jour à
La cession électronique de créances permettrait de libérer 50 milliards d'euros pour les entreprises. Un levier puissant mais méconnu des PME pour réduire l'encours des factures en attente de paiement.
"La cession électronique de créances permettrait de libérer 50 milliards d'euros pour les entreprises françaises". C'est ce qu'a estimé Alain Bobant, président de la Fédération nationale des tiers de confiance (FNTC) lors d'une table ronde organisée le 5 mars 2014 à Paris. En effet, si 500 milliards d'euros de factures sont aujourd'hui en attente de paiement, "pas moins de 10 % de cette somme pourrait aujourd'hui être financée via l'e-affacturage, soit un taux deux fois plus élevé qu'actuellement", indique-t-il.
Ainsi, les potentialités générées par la cession électronique permettraient le paiement des factures impayées de manière presque aussi simple que l'achat d'un billet de train sur le web. "Plus grande rapidité, traçabilité et sécurité des échanges : autant d'arguments qui pourraient convaincre davantage de PME de miser sur l'affacturage, pour l'heure privilégié par seulement 3 % d'entre elles", estime Antoine de Chabot, responsable de département au sein de l'Association française des sociétés financières (ASF).
Reste que nombre de patrons de petites structures "ont encore une trop grande méfiance à l'égard de cet outil, perçu comme une béquille, même si les jeunes entrepreneurs commencent à y recourir sans complexe pour se renflouer. Ainsi, ils peuvent surfer sur le caractère rassurant du mode électronique propre à réduire les risques du côté des entreprises d'affacturage, profitant aussi de conditions de financement potentiellement plus intéressantes", développe Antoine de Chabot.
Franchir le cap de la dématérialisation
Vous l'aurez compris, le recours à un tel outil, propre à optimiser la gestion du poste client, pourrait vous motiver à franchir le cap de la dématérialisation des factures. "Un chantier certes complexe à mettre en oeuvre et pas forcément prioritaire pour les petites PME émettant un faible volume de factures. Mais la cession électronique de paiement pourrait bouleverser la donne en conférant une vraie valeur ajoutée à la facture électronique", confirme Rui Teixerra Guerra, administrateur de la FNTC. D'autant que l'Europe vous impose déjà de surfer sur le numérique, avec l'obligation de passer au format Sepa pour les virements et prélèvements électroniques fixée au 1er août 2014. C'est dire la nécessité de prendre le taureau par les cornes.
Pour vous y aider, le guide de la cession électronique de créances vient d'être lancé. Fruit des travaux du groupe de travail " Créance Numérique ", composé d'experts du FNTC et de patrons d'entreprise, il s'adresse à tous les décideurs soucieux de s'engager dans la transition numérique pour optimiser leur trésorerie.