Les petits patrons en froid avec leur banquier
Publié par Mallory Lalanne le | Mis à jour le
Majoritairement inquiets de la situation économique française, plus de sept dirigeants sur dix ressentent un durcissement des conditions d'accès au crédit, selon une étude réalisée par la CGPME et KPMG.
Près d'un chef d'entreprise sur deux observe des effets négatifs de la situation économique actuelle sur ses conditions d'accès au crédit selon une étude réalisée par KPMG et la CGPME publiée le 06 octobre 2014*. La part d'entre eux indiquant ressentir un impact très négatif est en augmentation (16 %, soit une hausse de huit points, par rapport au précédent baromètre publié en juin 2014).
Plus de sept dirigeants sur dix font état au minimum d'une mesure de durcissement par les banques. Bien que ce niveau soit relativement stable par rapport à mai 2014, il varie en fonction de la taille de l'entreprise. Les entreprises de 10 à 19 collaborateurs semblent les plus pénalisées (81%), notamment celles évoluant dans le secteur du commerce, contre 62 % dans les structures de 100 à 249 salariés.
L'autolimitation des investissements en raison des contraintes bancaires reste forte. Plus d'un tiers (35%) des dirigeants de PME se restreignent dans leurs demandes de financement en raison des difficultés d'accès au crédit, d'autant plus dans le commerce (44 %) et pour les entreprises de 10 à 19 salariés (44 %).
Des besoins toujours présents
Pourtant, deux chefs d'entreprise sur trois (66%) déclarent avoir au moins un besoin de financement dont 41 % pour financer des investissements et une part identique pour financer l'exploitation (trésorerie, escomptes,...). Dans le cadre de financements d'investissements, les besoins de crédit destinés au remplacement ou à l'entretien de l'exploitation sont en légère baisse (63 %, -deux points) tout comme les besoins de crédit pour des investissements d'équipement (véhicules, informatique...).
Face à ces difficultés dans leurs relations avec leurs banques, 43 % des dirigeants ont l'intention d'examiner les conditions de la concurrence et 35 % (+ six points) envisagent de réexaminer leurs lignes de crédit (39% dans le commerce et 42% dans les structures de 50 à 99 salariés).
* Pour la 22ème édition de ce baromètre, l'Ifop a interrogé en septembre 2014, à la demande de KPMG et de la CGPME, plus de 400 dirigeants d'entreprises françaises de 10 à 500 salariés sur leurs besoins de financement et leur accès au crédit.