Lâchées par les banques, les PME s'intéressent au prêt inter-entreprises
Publié par Mallory Lalanne le | Mis à jour le
Face à la frilosité des banques, les dirigeants semblent vouloir se tourner vers le prêt inter-entreprises pour résoudre leurs difficultés de financement, selon une étude KPMG/CGPME.
Les dirigeants de PME retrouvent doucement le moral, et expriment de plus grands besoins de financement, selon une étude KPMG/CGPME publiée lundi 27 avril 2015. 74 % des dirigeants interrogés estiment avoir au moins un besoin de financement (+9 points par rapport à janvier 2015, au niveau le plus haut depuis la création du baromètre).
"La progression des besoins de financement des PME témoigne d'une confiance plus grande dans l'avenir, qui incite les entreprises à davantage capitaliser pour les mois et années à venir", précise Jacky Lintignat, directeur général de KPMG. Pour autant, les dirigeants déclarent faire l'objet d'au moins une mesure de durcissement des conditions de financement par les banques (+6 points). La première mesure citée est le financement à des frais élevés ou à des montants plus faibles que prévus (48 %, en nette progression : +9 points).
Le prêt inter-entreprises jugé efficace
Dans ce contexte, le prêt inter-entreprises, introduit dans la loi Macron, suscite l'intérêt des TPE et des PME. La possibilité pour une entreprise ayant une trésorerie excédentaire de prêter à un fournisseur ou à un sous-traitant sans passer par le système bancaire est jugée efficace pour débloquer le financement à court-terme des entreprises par une majorité de dirigeants de PME (55 %). Toutefois, seuls 9 % d'entre eux seulement estiment cette possibilité "très efficace".
Les dirigeants d'entreprises de 20 à 49 salariés (61 %) ou exprimant des besoins de financements (60 %) se montrent plus optimistes quant à l'impact d'une telle opportunité, qui suscite en revanche moins d'enthousiasme au sein des plus grosses PME (100 à 499 salariés : 45 %).