Pour gérer vos consentements :

Construction : à l'aube du numérique pour tous ?

Publié par Álvaro Vega, Regional Manager France, Espagne, Italie et Amérique Latine, PlanRadar le - mis à jour à

Encore traditionnel, le secteur de la construction n'a pas totalement pris le virage du numérique. Parfois freiné par les investissements nécessaires et par l'absence de sponsor interne du potentiel du numérique dans la chaîne de valeur. Mais les lignes bougent désormais et les professionnels s'attendent, en grande majorité, à une augmentation des investissements numériques dans les prochaines années.

Secteur de la construction : une adoption du numérique... progressive

Si le numérique a gagné de nombreux secteurs d'activité, celui de la construction est longtemps demeuré très traditionnel. Ce n'est pourtant pas faute de disposer de très nombreux types d'outils sur le marché, tels que des logiciels de gestion de la construction, des technologies liées à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables, ou encore des plateformes de modélisation des informations du bâtiment (BIM).

Plus récemment, et à l'instar de nombreux autres secteurs, les technologies les plus innovantes proposent désormais des solutions adaptées à la construction. Et notamment la réalité virtuelle ou la réalité augmentée, l'impression 3D, la robotique, et bien sûr l'intelligence artificielle. Pour autant, malgré la multiplicité des outils, force est de constater que les investissements numériques dans le secteur sont, jusqu'ici, restés mesurés : selon une récente étude de PlanRadar auprès de plus de 1 300 professionnels répartis dans 15 pays, entre 25 % et 40 % des entreprises du secteur n'ont pas du tout investi dans les solutions « historiques » (gestion de la construction et BIM). Une part qui monte à plus de 75 % pour les technologies les plus innovantes.

Pour beaucoup de professionnels, outre un certain traditionalisme intrinsèque au secteur, l'absence de réglementation imposant certaines évolutions aux entreprises ou d'incitations publiques à la transformation numérique, explique en partie le retard pris. Mais pas seulement : la crainte (pas toujours justifiée) des coûts de déploiement des outils numériques et celle d'un risque de retour sur investissement faible sont également des arguments en défaveur de la numérisation du secteur de la construction.

Logiciel de gestion de la construction : un ROI reconnu en toute simplicité

« Quand le bâtiment va, tout va » rappelle régulièrement la sagesse populaire. Malheureusement, depuis quelques années, les crises s'enchaînent (pandémie, difficultés d'approvisionnement, inflation, crise du crédit...). Dans certains pays, la construction neuve (y compris non-résidentielle) est à son plus bas niveau depuis de nombreuses années, tandis que le secteur de l'amélioration-entretien reste résilient.

Coïncidence ou non, toujours selon l'étude de PlanRadar, 97 % des professionnels s'attendent à une augmentation plus ou moins significative des investissements au sein de leur organisation dans les trois prochaines années. Parmi lesquels 77 % envisagent un « investissement moyen ou important » dans les logiciels de gestion de projets de construction.

Un chiffre particulièrement positif, qui n'a rien d'étonnant compte tenu des résultats concrets proposés par ces plateformes. Ainsi, parmi les personnes interrogées en ayant déjà déployé, 95 % considèrent que l'utilisation d'un logiciel de gestion de la construction a entraîné une réduction des coûts de leurs projets, de 5 à 10 % pour un tiers d'entre eux, et même jusqu'à 30 % (pour 35 % d'entre eux).

Projets numériques : un nécessaire sponsorship interne

Parmi les autres enseignements de l'étude, il est à relever que près des deux tiers des personnes interrogées estiment insuffisant voire inexistant le nombre d'embauches de profils dédiés au numérique dans leur entreprise. Tandis que ceux qui ont constaté une augmentation de ces profils l'estiment de moins de 5 %.

Or sans porteur de projet, la numérisation du secteur restera faible. La mission du porteur du projet s'avère indispensable : c'est cette personne ou cette équipe, qui sera en charge de piloter l'ensemble du processus. Au départ pour définir les besoins, participer aux paramétrages ou développements spécifiques et s'assurer de son bon déploiement. Et surtout embarquer les collaborateurs concernés, afin de s'assurer de l'adhésion de tous au projet, et de la bonne adoption de la solution dans leurs métiers respectifs au quotidien.

Si ces porteurs de projet sont les premiers ambassadeurs de la démocratisation des plateformes numériques du secteur de la construction, ce sont bien les hommes et les femmes de la profession qui vont l'accélérer, en prenant en main ces outils simples. C'est la tendance observée depuis plusieurs années. Ce mouvement n'est plus uniquement descendant, mais épousé et sollicité par tous types d'acteurs et de collaborateurs. Des acteurs, toujours plus nombreux, sollicitent des fournisseurs de logiciel pour numériser leurs processus, impliquant une forte hausse des investissements en la matière.


Álvaro Vega, Regional Manager de PlanRadar pour l'Espagne, la France, l'Italie et l'Amérique latine

Álvaro Vega possède une expérience internationale dans les secteurs de l'immobilier, de la construction et du génie civil. En tant que Regional Manager de PlanRadar pour l'Espagne, la France, l'Italie et l'Amérique latine, il supervise et planifie la consolidation, le développement et la stratégie commerciale de l'entreprise sur ces marchés. Dans les rangs de l'entreprise depuis trois ans, Álvaro Vega a également occupé les postes de directeur régional et de directeur des ventes en Espagne. Avant de rejoindre PlanRadar, Álvaro Vega a dirigé les départements des ventes et du développement commercial de plusieurs projets en Espagne et en Angola, où il a travaillé pendant plus de six ans. Álvaro Vega est titulaire d'un diplôme en administration des affaires de l'université d'Alcalá et d'une licence en administration publique de l'université de Ljubljana.