Formation à l'IA générative : une étape devenue incontournable ?
Publié par Stéphanie Hervier, Directrice générale de Medaviz et Alexandre Letenneur, Directeur général de Quaternaire. le - mis à jour à
Serons-nous remplacés par une Intelligence Artificielle Générative (IAG) ? C'est la crainte de nombre de collaborateurs. Et pourtant, l'association de l'humain et de la technologie nous rend plus performants.
Serons-nous remplacés par une Intelligence Artificielle Générative (IAG) ? C'est la crainte de nombre de collaborateurs. Et pourtant, l'association de l'humain et de la technologie nous rend plus performants.
Saisir les opportunités qu'offre l'IAG
"Avoir peur de son propre remplacement par l'IAG est un réflexe humain et naturel. La formation à cette technologie permet d'écarter certaines craintes. Il s'agit de faire comprendre la puissance des intelligences associées. L'IAG est comme un humain inconnu ; en établissant le dialogue avec elle, les craintes s'estompent. Il faut accompagner les utilisateurs pour qu'ils prennent confiance dans son utilisation", souligne Alexandre Letenneur, Directeur Général de Quaternaire.
En France, 58% des entreprises grandes et moyennes affirment avoir défini ou être en train de définir une stratégie d'IAG. Se former à cette technologie est devenu inévitable : "Savoir utiliser l'IAG de manière intelligente est un vrai gain de temps pour la production de certains contenus. Il était important pour nous que nos collaborateurs se forment aux opportunités qu'elle génère", explique Stéphanie Hervier, Directrice générale de Medaviz.
La formation, passage indispensable
La formation à l'IAG qu'ont suivie les 35 collaborateurs de Medaviz consistait en deux sessions de sept heures chacune. Du côté de Quaternaire, les 77 collaborateurs ont suivi une formation d'une journée qui a alterné des moments théoriques et pratiques. Ces formations ont apporté des compétences sur comment choisir une IAG, notamment entre Copilot, ChatGPT et différents outils de génération d'images ; comprendre leur fonctionnement, force, et limites ; mais aussi rédiger efficacement un prompt (structure, contexte, tâche à réaliser, format attendu, style rédactionnel, température de créativité,...), et paramétrer son profil pour avoir des réponses adaptées à ses attentes.
Pour Medaviz, "l'un des challenges est d'être extrêmement vigilant sur les données communiquées dans ces outils d'IAG, et de ne pas transmettre des données sensibles, personnelles, stratégiques, ou confidentielles. Les prompts entrés doivent être anonymisés et rédigés de manière assez génériques", explique Fany Gautier, responsable RH de Medaviz. "Un autre aspect auquel il faut être attentif est celui des hallucinations de l'IA et des biais liés aux contenus dont elle se nourrit", poursuit Fany.
Des bénéfices concrets
Du côté de Medaviz, les collaborateurs témoignent d'une plus grande sérénité et confiance dans l'utilisation de l'IAG, et ont commencé à l'intégrer régulièrement dans leurs tâches
quotidiennes, ce qui a libéré du temps pour des activités à plus forte valeur ajoutée. "Pour nous, l'idée n'est évidemment pas de reprendre le texte produit par l'IAG tel quel, mais de s'en inspirer. Nous souhaitons garder notre ADN et l'aspect créatif et identitaire de nos contenus", explique Stéphanie. "Nous réfléchissons à rédiger et implémenter une charte d'utilisation de l'IA afin de cadrer et sécuriser son usage", conclut-elle.
Chez Quaternaire, "La formation à l'IAG a permis d'accompagner chaque métier dans l'identification des usages qu'il peut trouver de cette technologie. Il s'agit de faire le lien entre ses missions quotidiennes et ce que peut apporter l'IAG. Nous avons mis en place des ateliers de partage réguliers au sein d'un même métier pour partager les utilisations expérimentées : rédiger un courrier, analyser une base de données, produire le contenu d'une réunion, résumer un article,... et on en passe !" se réjouit Alexandre.
Alors que cette technologie continue d'évoluer à un rythme effréné, les entreprises qui investissent dans la formation de leurs collaborateurs seront les mieux placées pour en tirer parti.
Stéphanie Hervier est la cofondatrice et directrice générale de Medaviz, acteur majeur de la télémédecine en France. Diplômée d'un master en Management de l'EDHEC Business School, elle a débuté sa carrière dans le marketing, travaillant notamment pour des entreprises comme Danone puis le cabinet de conseil BearingPoint. En 2014, elle s'est lancée dans l'aventure entrepreneuriale en créant Medaviz avec son frère, Guillaume Lesdos. Sous sa direction, l'entreprise a connu une croissance significative, développant des outils de télémédecine utilisés par plus de 12 000 praticiens et accessibles à 8 millions de patients.
Alexandre Letenneur est Directeur Général de Quaternaire, une société de conseil en management et formation qui accompagne les ETI et grandes entreprises (77 employés, CA de 12,2 millions d'euros en 2023). En 1994, il est diplômé de la prestigieuse école d'ingénierie Centrale Nantes. Après ses études, Alexandre Letenneur a eu diverses expériences, consultant senior chez KPMG puis Manager Centre de Profit pour Altran Technologies avant de rejoindre Quaternaire en 2003 en tant que Directeur Associé. Il en prendra la direction en 2014.
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