Pour gérer vos consentements :

Comment maintenir la rentabilité d'une entreprise entre inflation et augmentation des salaires ?

Publié par Thierry Legrand, Exponens le - mis à jour à

Aujourd'hui, les entreprises françaises sont prises dans un jeu infernal après deux années de crise : rembourser leur PGE, assumer la hausse du coût des matières et de l'énergie, assurer le pouvoir d'achat de leurs salariés.

Le tableau de bord de la conjoncture en France

Remboursement du PGE : augmentation des marges

Le remboursement du PGE pour les entreprises, qui ont consommé, tout ou partie de la trésorerie accordée à l'époque pour passer cette période compliquée de pandémie, les obligent aujourd'hui à restaurer, voire augmenter leur marge pour dégager le cash-flow nécessaire à ce remboursement.

Ces prêts ont pu représenter jusqu'à 25% du chiffre d'affaires et sont à rembourser sur 4 années maximum, soit des échéances annuelles de 6,25 % du chiffre d'affaires. Pour une entreprise qui dégage 70% de marge brute, en considérant qu'elle n'a aucune dépense supplémentaire pour produire plus (ce qui est en général relativement rare...), cela représente avec un taux d'impôt à 25%, un montant de chiffre d'affaires supplémentaire de 12%. Cette progression, si elle ne doit pas être réalisée chaque année, elle doit être maintenue sur les 4 années de remboursement. On constate donc que dans l'environnement actuel la difficulté d'atteindre de tels objectifs de chiffre d'affaires.

Le chef d'entreprise n'a donc d'autres alternatives que de faire progresser sa marge.

Hausse des matières et de l'énergie : la mise en place de groupements pour mutualiser les achats et peser dans les négociations

Malheureusement, les gains de marges sont souvent largement entamés par la hausse des matières et de l'énergie, ou par la hausse des salaires. Ces éléments conjoncturels ont rarement pu être anticipés du fait de leur soudaineté.

Si la hausse de l'énergie peut être atténuée par les aides de l'état, ce n'est pas en totalité et surtout ce n'est pas une solution pérenne. Les aides mises en place le sont par catégorie d'entreprises et doivent faire l'objet d'une démarche directe de la part de l'entreprise. Il convient à chaque dirigeant de vérifier s'il est éligible à l'une des aides : Bouclier électricité, Amortisseur électricité ou Aide gaz-électricité, en fonction de sa taille et de sa consommation.

La progression des matières premières et autres est également compliquée à prévoir et contenir. Elle concerne des produits très divers et les causes sont multiples, mauvaises conditions climatiques et difficultés d'exportations pour les matières premières agricoles, restriction de production liée au covid pour certains produits intermédiaires comme les semi-conducteurs, difficulté de transport pour d'autres.

Pour ces éléments, il n'existe pas de bouclier tarifaire. Le chef d'entreprise se retrouve isolé pour faire face à ces hausses. On peut éventuellement suggérer la mise en place de groupements pour mutualiser les achats et peser dans les négociations.

La pénurie de main d'oeuvre : fidéliser ses salariés

L'autre facteur d'inquiétude est la pénurie de main d'oeuvre dans certains secteurs qui pousse les salaires vers le haut. Cette propension à la hausse est décuplée par les discours alarmistes sur la présence d'une inflation soi-disant galopante. Elle était stabilisée en deçà des 6% à la fin de l'année 2022. Le gouvernement a mis en place pour les particuliers une protection vis-à-vis de la hausse des coûts de l'énergie qui a permis de maintenir cette inflation. Il faut se rappeler de l'inflation de la fin des années 70 qui était supérieure à 10 % suite aux chocs pétroliers, sans parler de certains pays dont l'inflation est effectivement à 10 % mais par mois...

Néanmoins, il existe une réelle pression sur les salaires à laquelle doit faire face le chef d'entreprise. En dehors des augmentations pures, il dispose de certains véhicules mis à disposition des entreprises tels que la prime de partage de la valeur qui permet de verser des primes jusqu'à 6.000 €, sous certaines conditions, sans charges et sans impôts dans certaines limites, mais également l'augmentation de la prime transport qui passe de 200 € à 400 €, la possibilité de prendre en charge jusqu'à 75 % au lieu de 50 %, du coût de l'abonnement aux transports publics. Il s'agit effectivement de hausse de coûts pour l'entreprise mais largement atténuée par rapport à une augmentation pure et simple des salaires, du fait de l'absence de charges et de conséquences fiscales pour le salarié.

Comment augmenter ses marges face à ce contexte ?

Après avoir user des aides d'état et des possibilités offertes pour des augmentations peu chargées, il reste peu d'alternatives au chef d'entreprise pour augmenter ses marges voire de les conserver déjà.

Augmenter ses gains de productivité

Premièrement, il a tout simplement la possibilité d'augmenter ses prix, comme les autres et ajouter de l'inflation à l'inflation. Mais dans ce cas quel impact sur sa relation clients ?

Il peut essayer de réaliser des gains de productivité. Mais, c'est en général un processus long, qui peut demander des investissements significatifs et donc une capacité financière que beaucoup d'entreprises n'ont plus.... La digitalisation d'une partie de notre économie devrait permettre d'atteindre quelques points de gains à terme, mais cela suffira-t-il ? Même si Keynes, en 1930, avait calculé qu'avec les gains de productivité, hors guerres, en 2030 l'homme n'aurait plus besoin de travailler que 3 heures par jour pour une production identique. Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour y arriver.

Délocalisation

Enfin, dernière possibilité se délocaliser, d'autant plus que cette pratique est possible dans presque tous les corps de métiers : je délocalise mes approvisionnements, je sous-traite une partie de mes services dans des pays à bas coûts ...

Alors qu'aujourd'hui on parle de responsabilité sociétale et environnementale, ces solutions ne sont pas nécessairement porteuses d'image. Mais, elles restent souvent le dernier recours par rapport à une pression constante sur les prix, dans un pays où seul compte le moins disant. On ne regarde pas assez les conditions dans lesquels sont obtenus les prix bas.

Mais rassurons-nous, les dernières prévisions voient une stagnation voire une baisse de l'inflation pour les mois à venir, qui pourra permettre de restaurer nous l'espérons une partie de la rentabilité de nos entreprises, bien nécessaire pour continuer à investir dans l'avenir.

Pour aller plus loin

Thierry Legrand, Directeur Général en charge du développement au sein du groupe Exponens

Le Cloud au service de la sobriété
Pour gérer vos consentements :

Le Cloud au service de la sobriété

Publié par AWS le - mis à jour à

A l'heure où le Cloud devient une nouvelle normalité, les entreprises ont besoin d'un système de gestion de leurs données à la fois performant et agile tout en tenant compte des enjeux du développement durable. Comment le choix du cloud permet-il d'allier performance et sobriété énergétique ? AWS était partenaire de la deuxième édition des Journées Impact & Innovation 2022, organisée par 50 Partners Impact pour accompagner les entrepreneurs dans leur transition écologique.

Le cloud, un choix énergétique vertueux ...

AWS s'engage à minimiser l'impact environnemental de ses activités. Nous cherchons à accroître l'utilisation d'énergies renouvelables dans les réseaux alimentant les centres de données AWS et à atteindre une utilisation de 100 % d'énergies renouvelables pour notre infrastructure mondiale d'ici 2025, Amazon restant sur la voie d'atteindre 100 % d'énergies renouvelables d'ici 2025, soit cinq ans avant notre engagement initial de 2030. En 2021, Amazon a atteint 85 % d'énergie renouvelable dans l'ensemble de ses activités.

En plus d'aider nos clients à accroître leur agilité et à réduire leurs coûts, le passage à AWS est également beaucoup plus durable, car les clients n'ont plus à provisionner en fonction des pics de consommation, et l'infrastructure d'AWS est conçue pour fonctionner efficacement à grande échelle.

Selon une étude menée par 451 Research, l'infrastructure d'AWS est cinq fois plus écoénergétique que le centre de données d'une entreprise européenne moyenne. En outre, la migration des charges de travail des entreprises françaises vers AWS permettrait de réaliser des économies d'énergie allant jusqu'à 78 % et de réduire les émissions annuelles de carbone jusqu'à 233 tonnes de CO2 par mégawatt.

Comment expliquer cette différence de consommation d'énergie ? Une des premières raisons est que le Cloud est en quelque sorte le transport en commun de l'IT ! Il regroupe en effet plusieurs clients sur un même ensemble de ressources, tel le covoiturage partageant une voiture avec plusieurs passagers. Une autre raison est qu'AWS a fait le choix de concevoir ses propres hardwares (les serveurs, le réseau et le stockage) au départ pour des besoins de sécurité et d'économie : le résultat est qu'en étant concepteur de l'ensemble des matériels, AWS est en mesure de fournir à ses clients des solutions correspondant exactement au besoin sans gaspiller de l'énergie pour des fonctionnalités inutiles.

Le Cloud va donc utiliser moins d'énergie qu'une solution générique en local tout en permettant un accès aux données, simple, rapide, à la demande, partout dans le monde et de manière sécurisée.

... mais qui doit être utilisé de façon responsable

Quand une solution devient simple, agile, flexible, à la demande et peu onéreuse, on peut être tenté d'en augmenter son utilisation, sans que ce soit corrélé aux besoins réels. C'est ce que l'on appelle « l'effet rebond » (ou « paradoxe de Jevons ») : les avantages d'une solution diminuent à cause d'une augmentation inappropriée des usages (le rebond), augmentation induite par sa facilité d'utilisation. Si l'on n'y prend pas garde, les bénéfices du Cloud peuvent être amoindris par ce mécanisme.

C'est pourquoi AWS accompagne ses clients dans un usage sobre des ressources, à la fois par des outils gratuits (comme Compute Optimizer ou Trusted Advisor), des méthodologies en ligne (Well Architected Framework) ou des questionnaires interactifs dans la console. Il est crucial que les usages soient en adéquation avec les besoins afin que les bénéfices du cloud soient au rendez-vous.

Depuis ses débuts, AWS accompagne des startups et a développé des programmes pour les accompagner à chaque étape de leur développement. Le programme AWS Activate permet par exemple aux startups early stage de démarrer sur le Cloud en leur permettant de bénéficier gratuitement d'outils, de ressources, de contenus et de l'assistance d'experts pour accélérer leur développement à chaque étape. GreenCityZen a ainsi bénéficié d'un support technique premium dans le cadre d'AWS Activate. GreenCityZen aide les collectivités à économiser 41% d'eau d'arrosage des espaces verts à l'aide de capteurs capables d'ajuster les programmes d'arrosage, en fonction du besoin des plantes. En utilisant AWS, GreenCityZen a doublé son nombre de capteurs environnementaux, tout en réduisant simultanément ses coûts d'infrastructure de plus de 250 % en quelques mois.

Nous sommes au côté de nos clients dans leurs objectifs de réduction de leur empreinte carbone. C'est ensemble que nous réussirons à faire du développement durable une réalité.

Vous aussi vous souhaitez revivre l'évènement ?

Tribune signée Philippe Desmaison, Technology Executive Advisor - Sustainability Ambassador chez Amazon Web Services France.