Oser la reconversion !
Publié par Olivier Fécherolle, CEO de Wild Code School le | Mis à jour le
Longtemps, la notion de reconversion a été associée à des représentations négatives. Se reconvertir, c'était cocher les cases d'un dispositif collectif ouvert dans le cadre d'un plan social ou de licenciement, ou encore engager une démarche individuelle à la suite d'un accident de la vie. Une procédure le plus souvent subie, contractée dans un contexte professionnel et personnel douloureux.
Le vent serait-il en train de virer ? Depuis trois ans, un syndrome partagé de « bougeotte » semble s'être saisi des salariés du privé comme du public mais aussi des entrepreneurs. L'observatoire des trajectoires professionnelles estime que 35,8 % des actifs occupés en 2022 ont choisi d'entreprendre une transition professionnelle, contre 26,2 % en 2016. Et on ne compte plus les enquêtes, sondages et autres études confirmant la tendance. Changer de vie devient une aspiration aussi répandue qu'assumée.
La pandémie du Covid-19 est passée par là, percutant nos modèles et usages de travail, interrogeant nos priorités et remettant en question notre accommodement au (dés)équilibre vie professionnelle/vie personnelle. La conjonction des crises majeures qui bousculent aujourd'hui le monde ne peut que renforcer le désir d'émancipation des personnes, a minima leur volonté de ne pas subir les transformations, de (re)prendre la main sur leur vie et de bâtir leur parcours professionnel.
L'envie « d'autre chose » se traduit notamment par une « envie d'ailleurs ». Se mettre au vert, acheter moins cher, quitter les grandes métropoles, à commencer par Paris, pour s'installer dans des villes "à dimension humaine" : de plus en plus de salariés décident de changer de cadre de vie et, pourquoi pas, de métier.
Si elles sont encore majoritairement actionnées en contrecoup de vicissitudes professionnelles, les démarches de reconversion s'inscrivent de plus en plus souvent dans des choix de vie, comme des outils venant sceller des décisions réfléchies et clairvoyantes. Envie de découvrir de nouveaux horizons, besoin d'éprouver ses propres capacités, désir de sens et d'épanouissement, calcul de carrière... Quels que soient les contextes, les desseins, les objectifs, il n'y a pas de mauvaises raisons pour bifurquer. Quels que soient les candidats, Il n'y a pas davantage de mauvais profil pour se reconvertir.
Changer de métier, de secteur d'activité, de statut professionnel, c'est toujours un saut dans l'inconnu. Et il en faut de de la détermination, du discernement, de la ténacité pour franchir le pas, s'engager dans un parcours parfois semé d'embûches. La reconversion peut être source de mille questions. Est-ce le bon moment ? Ai-je seulement le bon âge ? Comment vont le vivre mes proches ? Où cela va-t-il me mener ? Le syndrome de l'imposteur n'est jamais bien loin : Et si je n'avais pas les compétences ou les qualités requises pour viser un nouveau métier ?
Oui, du courage il en faut assurément pour faire un tel saut dans l'inconnu. Pourtant, tous les « reconvertis » en témoignent : ça vaut le coup ! Sur le plan personnel, la reconversion est synonyme d'estime de soi, de sentiment d'accomplissement, de gain en assurance... Sur le plan professionnel, elle acte ces fameuses qualités d'engagement et d'autonomie dont les entreprises ont fait l'acmé de leurs critères d'employabilité.
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Et puis, surtout, ça marche. A fortiori si l'on choisit de se faire accompagner, de se former, de recourir aux expertises et aux instruments disponibles adaptés à son profil. Que l'on soit qualifié ou pas, diplômé ou pas, que l'on ait ou pas de l'expérience, les horizons ouverts sont multiples, avec de réelles promesses à la clé.
La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 05 septembre 2018, puis le grand plan d'investissement dans les compétences 2018-2022, renforcés en 2020 par le plan de relance, ont clairement fait de la reconversion un outil prioritaire des politiques publiques françaises, soucieuses à la fois de faire plus de place à l'initiative et à la liberté individuelles et d'orienter les reconversions vers les métiers d'avenir ou en tension.
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Les organismes de formation répondent présents, en développant des programmes validés, éprouvés et reconnus, dans des formats et des méthodologies adaptés aux besoins et contraintes de chacun, encadrés et animés par des professeurs patentés et passionnés, débouchant sur des métiers d'avenir et des emplois de qualité.
Le 21 novembre, journée nationale de la reconversion, venez sur les six campus de Wild Code School, échanger avec nos professeurs, découvrir toutes nos offres de formation aux métiers de la tech. La reconversion est un choix de vie et de raison. Alors osez. D'autres l'ont fait avant vous, avec succès. Nous le ferons avec vous. Avec engagement et responsabilité.
Olivier Fécherolle, 54 ans, CEO de la Wild Code School
Après un début de carrière dans les Ressources Humaines, Olivier Fécherolle participe en 2000 à la création de Keljob.com avant d'en devenir le Directeur général. Il rejoint ensuite Viadeo.com à la Direction Générale France. En 2015, il intègre Oracle afin de s'occuper du développement du business SIRH sur l'Europe de l'Ouest. Olivier Fécherolle est diplômé de Neoma Business School, Panthéon Sorbonne et de Michigan University.