Les futurs entrepreneurs réclament des formations
Publié par Stéphanie Marius le - mis à jour à
77% des Français se verraient bien devenir chefs d'entreprise. Mais nombre d'entre eux estiment les formations insuffisantes, selon une étude menée par l'institut Gfk pour l'entreprise américaine Amway.
La création d'entreprise est plus que jamais valorisée : remède miracle au fort taux de chômage et levier économique important pour relancer la croissance, elle est perçue positivement par 77% des Français. Une augmentation de 5% par rapport à 2013, selon Frédéric Iselin, professeur affilié à HEC Paris, interrogé dans le cadre de l'enquête menée par GfK pour le compte de l'entreprise de vente directe Amway.
Pourtant, seuls 30% des personnes interrogées dans l'Hexagone envisagent de se lancer dans l'aventure. En cause, le manque de formation adaptée. En effet, loin de considérer le chef d'entreprise comme un commerçant et un leader inné, les deux tiers des Français (et même 77% des plus jeunes) estiment que la capacité à diriger et entreprendre s'apprend.
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Quelles formations?
Parmi les formations adaptées, est cité en premier lieu et sans surprise le commerce (gestion, comptabilité, marketing). Le management et la gestion d'équipe viennent ensuite et ne sont mentionnés que par 34% des répondants à l'enquête. Signe des temps, la formation à l'innovation (dont les contours, assez vagues, regroupent l'amélioration de la créativité et la gestion des problèmes), fait partie des nouvelles attentes des candidats au poste de dirigeant.
Des attentes très largement insatisfaites. En effet, 41% des sondés déclarent que les offres de formation sont insuffisantes en France. Plus grave encore, seuls 14% des répondants affirment avoir déjà participé à une action de formation ! Les avis sont partagés sur les instances qui devraient les dispenser.
Quels organismes?
Selon les personnes interrogées dans le cadre de l'enquête menée par GfK, ce sont les associations d'entrepreneurs, les chambres de commerce et le gouvernement qui auraient légitimité à organiser ce type de formations (cités par 42% des répondants). Les écoles, lycées et universités viennent ensuite (respectivement citées par 36 et 32% des sondés). À noter, les détenteurs d'un diplômes universitaires(hormis en Île-de-France) ne font pas confiance aux établissements d'enseignement pour leur apporter les connaissances concrètes dont ils ont besoin. Fort logiquement, ils se fient davantage aux programmes gouvernementaux, provenant d'associations ou de chambres de commerce.