Tout ce que la DGCIS peut faire pour améliorer votre compétitivité
Publié par Céline Tridon le - mis à jour à
La compétitivité française, un sujet qui suscite beaucoup d'émoi. Pourtant, la DGCIS a mené durant toute l'année 2011 des actions destinées à rendre les entreprises françaises plus performantes. Zoom sur quelques-unes de ces mesures et sur les projets 2012.
Se développer et créer de l’emploi, valoriser le savoir-faire français : la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services) a mis en place toute une série d’outils pour aider les PME à améliorer leur compétitivité. « On peut distinguer la compétitivité prix et la compétitivité hors prix, explique Laurent Moquin, adjoint au chef de service de la compétitivité et du développement des PME. Cette dernière relève d'un effort de différenciation, en s’appuyant sur l'innovation, la recherche, l’amélioration de la qualité des produits ou de la maîtrise des processus de production… Il ne faut pas la négliger, car elle est synonyme de performance. »
Mis en place par Bercy en 2010, le plan Qualité et performance a proposé, l’année dernière, à plus de 1 000 PME de bénéficier de l’expertise de consultants indépendants, pour les aider à identifier et à mieux exploiter leurs gisements de performance, et donc à renforcer leur compétitivité. L’un des premiers secteurs a en profiter est la sous-traitance automobile, puisqu’il s’agit de l’un des domaines les plus touchés par la concurrence. Selon Laurent Moquin, « le recours à des avis extérieurs permet une analyse plus large des succès et des échecs. Il faut des conseils d'experts de haut niveau pour pouvoir se positionner de manière efficace. En effet, un chef d'entreprise isolé est plus exposé aux mauvais choix stratégiques. »
> En 2012, d’autres secteurs devront bénéficier de cet accompagnement, en partenariat avec des fédérations professionnelles : c’est le cas de l’agroalimentaire, de la santé et de la sous-traitance aéronautique. La DGCIS soutient également la sous-traitance tricolore pour la réalisation de grands contrats à l’étranger, et espère ainsi renforcer la présence des PME à l’export.
Autre chantier d’envergure : la sensibilisation des petites entreprises à la notion de propriété industrielle. Pour y parvenir, la DGCIS a publié deux guides pratiques, disponibles gratuitement en ligne (“PME : pensez propriété intellectuelle” et “PME : pensez à allier propriété intellectuelle et normalisation”). Le but : familiariser les petites structures avec des outils tels que le dépôt de brevets.
> En 2012, la DGCIS prévoit de poursuivre ce travail avec la mise en place d'actions collectives d'accompagnement à la propriété intellectuelle, en partenariat avec l'Inpi (Institut national de la propriété intellectuelle).
Avec son service de renseignement, le “point de contact produits”, la DGCIS rappelle aux entreprises les réglementations en vigueur, aussi bien en France que dans l’Union européenne. L’année passée, ce service a traité près de 350 questions, portant le plus souvent sur l’obligation d’apposer ou non le marquage CE sur les produits. Aussi, en parallèle, la DGCIS veille à la conformité de produits contrôlés par les autorités de surveillance du marché (douanes, services des fraudes, etc.), tels que les jouets, les produits électriques ou les équipements de protection individuelle. Elle finance la réalisation des essais en laboratoires permettant de vérifier la conformité de ces produits. En 2011, plus de 580 échantillons ont ainsi été testés… et 65 % des produits se sont révélés non conformes. Dans l’agroalimentaire, les résultats n’ont pas été plus satisfaisants : un test sur cinq n’était pas valide.
> En 2012, la DGCIS maintient plus que jamais le “point de contact produits” et poursuit sa “traque” de la non-conformité. Elle entend, ainsi, renforcer la qualité des produits tricolores et offrir des garanties quant à leur fiabilité.
À lire dans son intégralité : le rapport “Bilan 2011 – objectifs 2012 de la DGCIS” qui porte notamment sur la compétitivité.