Le commerce sur mobile a un avenir prometteur
Publié par Gaëlle JOUANNE le
Le M-commerce aura-t-il le même succès que le E-commerce ? C'est un thème qu'a souhaité développer le Top Com Consumer en demandant au pôle E-business de TNS Sofres de lancer une étude.
Le M-commerce aura-t-il le même succès que le E-commerce ? C’est un thème qu’a souhaité développer le Top Com Consumer en demandant au pôle E-business de TNS Sofres de lancer une étude. Cette enquête compare les évolutions du e-commerce au sein des internautes avec leurs comportements de navigation et d’achat sur le Web mobile à partir de leur téléphone portable.
L’étude a été réalisée du 19 au 27 août auprès de 600 internautes équipés d’un téléphone portable capable de se connecter au web mobile.
Si aujourd’hui neuf Français sur dix possèdent un téléphone mobile, un Français sur deux est équipé pour naviguer sur le web mobile et 2 Français sur 10 naviguent effectivement dessus. Qu’en est-il pour le M-commerce ? Parmi les internautes-mobinautes qui ont déjà acheté via le web mobile, 65 % ont moins de 35 ans. Le M-acheteur est donc, plutôt jeune, plutôt féminin (57 % de femmes) et s’ouvre aux catégories socioprofessionnelles les moins favorisées, notamment aux employés (40 %). Au regard de cette nouvelle génération d’utilisateurs qui passe très vite de la phase de navigation sur le web mobile à la phase d’achat, le M-commerce devrait se développer rapidement. La croissance rapide du M-achat (63 % des M-acheteurs sont connectés au web mobile depuis moins d’un an) est notamment portée par le succès récent des téléphones intelligents et par la souscription aux forfaits intégrant l’Internet mobile illimité.
En termes de comportement, le M-acheteur suit une logique relativement proche de celui de l’E-acheteur, notamment pour s’informer avant l’achat en magasin (51 % des M-acheteurs recherchent en ligne avant d’acheter en magasin, pour 64 % des E-acheteurs).
Contrairement à certaines idées reçues, le M-acheteur ne concentre pas ses achats uniquement sur les micro-paiements (33 % de ses achats : produits de type sonneries, logos). Il s’intéresse également aux produits culturels (49 % des achats effectués) ainsi qu’aux produits de consommation courante (21 % : vêtements, produits de beauté, produits alimentaires).
Les barrières à lever pour les réfractaires à l’achat ne sont pas tant les contraintes techniques ou d’ergonomie des terminaux mais l’absence de besoin identifié ; en effet, parmi les personnes qui n’ont pas acheté, 37 % n’en ont pas l’habitude et 28 % n’en ont pas eu l’occasion. Le manque de confiance dans les modes de paiement (premier facteur traditionnel de frein à l’achat sur Internet) n’arrive qu’ensuite car les internautes ont été éduqués par leur pratique de l’e-commerce et retrouvent des sites / marques / enseignes identiques sur le web mobile.
Une fois les contraintes techniques et de prix levées, le développement de l’offre créera le besoin. La simplicité de paiement via la facture de l’opérateur devrait également faciliter cet acte d’achat par téléphone. Pour preuve, 54 % de M-acheteurs paient leurs achats via la facture de leur opérateur téléphonique.
Si 51 % des M-acheteurs ont cliqué sur un lien publicitaire, les mobinautes sont-ils pour autant conquis par les publicités reçues sur leur téléphone portable ? Pour le moment, le M-marketing doit faire ses preuves : 53 % des personnes équipées trouvent ces publicités inutiles, 45 % intrusives et 43 % pensent qu’elles leur font perdre du temps… loin devant les 15 % de personnes équipées pour qui ces publicités permettent d’être informé de l’actualité des marques, de recevoir des offres ciblées (12 %) et de bénéficier de bonnes affaires (12 %). Tout l’enjeu est donc de bien doser, bien cibler et toucher de manière créative ces mobinautes sans tomber dans l’excès du spam qui a envahi les boîtes email.