Des ouvriers des chantiers navals prêtés aux entreprises du BTP
Publié par Carine Guicheteau le
Confrontées à la crise, les industries nautiques ne peuvent plus occuper leurs salariés. Alors que le BTP recherche de la main-d'œuvre qualifiée… D'où le partenariat signé entre la FFB et la FIN.
La Fédération française du bâtiment (FFB) et la Fédération des industries nautiques (FIN) ont signé, ce 8 septembre, une convention de partenariat pour l’emploi. Depuis plusieurs mois, les entreprises des industries nautiques sont confrontées à la chute soudaine et rapide du marché du nautisme, en France comme à l'étranger.
Par ailleurs, face au manque de main-d’œuvre qualifiée dans le secteur du bâtiment, la FFB a souhaité rechercher avec la FIN les possibilités d’une entraide en matière d’emploi, en raison de la grande proximité des métiers dans de nombreux corps d’état : électricité, plomberie, climatisation, menuiserie, métiers de la finition, agencement.
Ce partenariat permet ainsi aux entreprises de l'industrie nautique de préserver l’emploi de salariés momentanément inoccupés. Il permet également aux entreprises du BTP de disposer rapidement, en fonction de leurs besoins, d’une main-d’œuvre qualifiée et immédiatement opérationnelle.
La convention rappelle en outre les règles du prêt de main-d’œuvre à but non lucratif : la mise à disposition de personnel est autorisée si le fournisseur de la main-d’œuvre ne tire aucun profit de l’opération. Le caractère non lucratif de l’opération est apprécié en fonction de la facturation. Celle-ci doit se limiter aux salaires et charges sociales afférentes, plus, le cas échéant, au remboursement des frais professionnels et/ou des frais supplémentaires liés à la gestion administrative ou comptable. Par ailleurs, la convention prévoit des échanges d’information sur les métiers du nautisme et du bâtiment ainsi que sur les actions de promotion de ces métiers.
Le bâtiment, premier employeur du pays, recrute environ 70 000 personnes chaque année sur l’ensemble du territoire. La filière nautique représente, quant à elle, 45 000 emplois.