"Le bonheur en entreprise existe, il n'est plus un tabou"
Publié par Céline Tridon le | Mis à jour le
Marie-Christine Oghly a défendu la vision d'une entreprise portée par le bien-être de ses salariés lors du congrès des Femmes chefs d'entreprises (FCE) qui s'est tenu du 11 au 14 octobre 2012. La présidente du FCE revient sur l'idée d'un BNB (Bonheur national brut). Interview.
Le congrès des Femmes chefs d’entreprises (FCE) était placé sous le thème du "Bonheur national brut". De quoi s’agit-il ?
Nous avons utilisé cette expression par opposition au PIB et en complément de la thématique du congrès 2011, qui était axé sur le sujet de la RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise). L’objectif est de replacer l’humain au centre de l’entreprise. On aborde toujours l’entreprise sous son aspect financier, on ne parle pas suffisamment des hommes et des femmes qui la composent. Pourtant, aujourd’hui, il est important d’améliorer leur bien-être et leur qualité de vie au travail, de trouver un équilibre entre travail et vie privée. Souvent, l’entreprise est stigmatisée par le mal qu’elle cause, pourtant les êtres peuvent s’épanouir à travers elle. Le bonheur en entreprise existe, il n’est plus un tabou.
L’entreprise investit parfois beaucoup dans le bien-être de ses collaborateurs. Il y a beaucoup d’initiatives qui sont menées sur le mieux vivre et elles ne sont pas assez mises en avant. De même, le stress des salariés est un sujet largement repris dans les médias, mais celui du dirigeant l’est beaucoup moins. Pourtant, il existe. La réussite de l’entreprise passera demain par le mieux vivre, qu’il s’agisse de celui des salariés ou du dirigeant.
Les grandes entreprises, qui possèdent davantage de moyens, sont-elles privilégiées par rapport aux PME ?
Il faut arrêter de comparer petites et grandes entreprises : il y a l’entreprise, au sens général. Bien sûr, plus une société sera grande, plus elle aura de moyens financiers à sa disposition. Mais il existe des solutions pour favoriser le bien-être des salariés qui ne coûtent rien. Par exemple, il faut soigner la communication : expliquer de manière claire l’évolution de l’entreprise avec ses collaborateurs, les tenir informés. La reconnaissance et l’implication des salariés sont aussi des pistes pour améliorer leur qualité de vie au travail, au même titre que les conditions de travail, la motivation, la responsabilisation, la gestion des compétences ou encore la conciliation entre vie privée et vie professionnelle.