Anthony Bourbon (Feed) : "Aujourd'hui, tout le monde peut entreprendre"

Si vous suivez l'émission "Qui veut être mon associé ?" sur M6, Anthony Bourbon n'a pas pu vous échapper. Un franc parlé, une bouille insolente adoucie par un charisme et une présence affirmée ; le fondateur de Feed s'affranchit des 'qu'en dira-t-on'. Son respect, il le gagne par les succès indiscutables de tout ce qu'il touche.

Vous êtes jury dans l'émission "Qui veut être mon associé" sur M6. Pourquoi ce choix ?

Je trouve cette émission très intéressante. Je pense qu'il faut démocratiser l'entrepreneuriat et le programme oeuvre en ce sens. Il y a encore quelque année, la création d'entreprise était réservée aux initiés. Aujourd'hui tout le monde ou presque peut entreprendre. Cela devient à la portée de tous. Cette émission vient mettre en exergue ses histoires humaines.

Est-ce qu'il y a un entrepreneur qui a plus marqué que d'autres ?

Life ! Une start-up qui s'attaque au secteur du funéraire. Son business a été très critiqué là où j'y ai vu l'opportunité de réinventer un business déjà existant. Je comprends les différences générationnelles et culturelles mais la réalité est que tous les secteurs ont vocation à évoluer. L'idée est de créer le 'Doctolib'des pompes funèbres. L'idée est de simplifier le moment de recueillement pour les familles.

Vous êtes souvent clivant avec les candidats, l'êtes-vous aussi dans la vraie vie où est-ce juste une image que vous aimez entretenir ?

Cela me plaît d'être celui qui dit ce que les autres ne veulent pas dire. Il n'est pas question de prôner un discours naïf et déconnecté de la réalité. Dans le lot de celles et ceux qui s'engagent il y a aussi des échecs, des déceptions et des peines c'est important d'en avoir conscience et de leur épargner cela. Globalement, je souhaite malgré tout insuffler un message d'espoir. Mon parcours est la meilleure preuve que tout le monde peut réussir, à condition de se retrousser les manches.

« cela me plaît d'être celui qui dit ce que les autres ne veulent pas dire »

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui souhaite marcher sur vos pas ?

Il y a une différence entre un entrepreneur qui crée pour de l'argent et un entrepreneur qui crée par passion. Dans le second cas, vous n'avez jamais l'impression de travailler. C'est essentiel de pouvoir s'écouter de manière que sur votre lit de mort vous n'ayez aucun regret.

Vous dites privilégier les entreprises ayant un impact positif sur la planète et vis-à-vis de la société civile. Jusqu'où va votre engagement au quotidien en ce sens ?

Cela fait du sens pour moi d'investir dans des projets à impact. Je ne me vois pas investir dans le pétrole et forer les sols. Inversement investir dans un business d'avenir c'est une fierté personnelle mais aussi une réelle nécessité.