83 % des chefs d'entreprise sont heureux d'entreprendre en France
Publié par Amélie Moynot le | Mis à jour le
L'incubateur marseillais Belle de Mai s'est penché sur le profil des entrepreneurs : ce qu'ils faisaient "avant", ce qui les freine, comment ils se rémunèrent (pas beaucoup au début). Focus sur quelques fondamentaux d'une profession par ailleurs globalement heureuse en France.
En dépit notamment d'un droit du travail réputé compliqué, 83 % des chefs d'entreprise sont heureux d'entreprendre en France, selon une enquête1 de l'incubateur basé à Marseille et spécialisé dans le numérique Belle de Mai, dévoilée en janvier 2018. Une expérience jugée positive et enrichissante, et couronnée d'un sentiment d'accomplissement et de fierté, pour deux entrepreneurs sur trois (66 %). Leur reste, cependant, à composer avec une série de freins, comme une certaine lourdeur administrative.
Une forme d'engagement, d'autant que la rémunération n'est pas forcément, du moins au début, à la hauteur. Jusqu'aux six premiers mois de l'entreprise, les allocations chômage et le RSA constituent la première source de revenus de près de quatre entrepreneurs sur dix (39,39 %). La moitié des créateurs d'entreprise se verse un salaire au cours du premier semestre.
Par ailleurs, pour lancer leur business, ils sont près de deux sur dix (19,35 %) à pouvoir compter sur des clients obtenus avant même la création de la structure, et une majorité (58,06 %) à trouver leurs premiers clients durant les douze premiers mois d'existence de leur entreprise. En moyenne, leur chiffre d'affaires s'établit entre 30 000 et 100 000 euros les deux premières années.
1 Enquête réalisée auprès de 42 entrepreneurs au second semestre 2017 et dévoilée en janvier 2018