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L'accompagnement, un appui pour entreprendre

Publié par Julien Ruffet le - mis à jour à

Le nombre de créations d'entreprises augmente chaque année en France. Mais pour ceux qui se lancent, l'aventure ne rime pas toujours avec réussite. Pour BGE, l'accompagnement est une voie de choix pour se frayer un chemin dans cette jungle où ceux qui s'y perdent se comptent par milliers.

En 2019, 815 300 entreprises ont été créées, selon l'Insee, et le chiffre augmente chaque année. Fin décembre, le record sera battu à nouveau malgré la crise. Selon BGE, la France devient chaque jour davantage un pays d'entrepreneurs, mais l'accompagnement manque, aussi décisif soit-il. Inexorablement, l'augmentation du nombre d'entreprises accroît le risque de faillites.

Effectivement, les cessations d'activité transmises par BGE sont estimées entre 25 et 30% d'ici à la fin 2020 sur les entreprises françaises, contrairement à 10 à 15% sur les années précédentes. Face à l'augmentation de ces risques, Philippe Lamblin, président de BGE, martèle la nécessité de la prévention pour sécuriser les futurs entrepreneurs. Celle-ci passe par la sensibilisation et l'accompagnement. "Nous remarquons que beaucoup de salariés ayant perdu leur emploi décident d'entreprendre, mais c'est trop souvent une porte d'entrée vers la précarité", décrit-il.

Démocratiser l'entrepreneuriat

Selon les chiffres fournis par BGE, aujourd'hui, seuls 10% des entrepreneurs sont accompagnés. Ce public constitue le fer de lance de BGE. Créée il y a 40 ans, l'association a permis à 400 000 entrepreneurs de se lancer. Avec pour mission de favoriser la démocratisation de l'entrepreneuriat, "notre rôle est de le promouvoir en disant de faire attention", argumente Philippe Lamblin.

En apprenant à entreprendre par le biais d'accompagnements individuels et de formations collectives, les candidats sont sensibilisés aux risques de l'entrepreneuriat.

Dorénavant, un dirigeant doit maîtriser de nombreuses compétences, tant sur les métiers sur lesquels il est expert que sur les réseaux sociaux, la maîtrise commerciale ou encore la comptabilité et la relation client. C'est en ce sens que l'accompagnement à la création est décisif.

Chez BGE, sur 95 100 personnes accueillies en 2019, 51 090 ont été formées à l'entrepreneuriat et seules 16 380 entreprises ont vu le jour. "L'accompagnement passe aussi par le désistement de certains candidats, dont les projets ne seraient pas en lien avec la réalité du marché", explique Sophie Jalabert, déléguée générale de BGE.

L'accompagnement pour la crédibilité

En plus de permettre une nouvelle réflexion sur un projet entrepreneurial, l'accompagnement procure une crédibilité supplémentaire et notamment auprès des banques.

Même si l'État s'attelle à la mise en place de mesures pour faciliter l'accès à l'entrepreneuriat, pour Sophie Jalabert, la réalité du terrain est tout autre : "il ne suffit pas de simplifier administrativement l'accès à la création d'entreprise pour que ces structures soient pérennes et génèrent des revenus suffisant à leurs dirigeants", déclare-t-elle.

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